Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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DE LA HOUILLE. 124
MÉMOIRE SUR LA FORMATION
COM ale flattened, c'est-à-dire aplaties. Sternberg avait parfaitement remarqué que les impressions arboriformes sont
le plus souvent aplaties. Font seulement exception les tiges moyennes à forte écorce, au travers de laquelle le noyau minéral fait souvent hernie, et les minces branches.
Il n'y a pour ainsi dire pas de tiges qui soient restées rondes, les moins plates ont été déprimées, toutefois moins dans les grès que dans les schistes. Voici comme se présentent les différentes sortes d'empreintes Les Sigillaires sont parfaitement plates, et, à la conser-
vation égale de leurs côtes et dessins jusque tout à fait aux deux bords, on juge sans hésitation qu'elles ont dû II
être déposées ainsi : j'en ai vu de 0n',50 à on',8o de large et de 5 à 10 mètres de long, pourvues d'un noyau méplat ayant une épaisseur uniforme de quelques millimètres seu-
lement, ou même dont l'écorce est appliquée intérieurement sur elle-même. Le toit de la couche du Sagnat à Roche-la-Molière en renferme beaucoup, disposées parallèlement et entre lesquelles se trouvent d'autres empreintes
planes, comme l'indique le croquis, fig. 3, Pl. I. Les Lepiclodendron sont dans le même cas. Lorsque, par
exception, le moule de ces tiges est ovale, les côtes latérales des Sigillaires sont rabattues les unes sur les autres, les caractères y sont effacés par le glissement ; de plus, les tiges sont souvent ouvertes suivant leur longueur, au moins d'un côté, comme le montre la fig. 4, Pl. I. La moindre position oblique des empreintes a fort altéré la régularité des caractères superficiels. Les écorces de Calamodendron cruciatum sont très régulièrement aplaties, avec un noyau mince, tranchant aux deux bords; le moule, costulé uniformément, est parfois réduit à une simple pellicule minérale. Bien que souvent très longues, ces écorces sont droites. Les Calamodendron à forte
écorce et de petit diamètre, sont peu déprimés et présen-
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tent souvent, surtout lorsqu'ils sont remplis de grès, des plis d'écrasement relevés en crêtes, comme l'indique la fig. 5, Pl. I. Les fortes et grandes enveloppes charbonneuses des tiges
de Cordaïtes gisent également aplaties, mais moins régulièrement que celles des autres tiges : quelques-unes ont un noyau mince à coupe transversale ondulée ; d'autres présentent des replis longitudinaux où le charbon est ramassé. Toutefois, la plupart ont un noyau plat, arrondi un peu au bord ; quelques-unes n'ont même, à la place,
qu'une légère interposition minérale qui a empêché la paroi intérieure de se souder à elle-même. Dans ces derniers cas, au toit de la Grille, à Roche-la-Molière, elles sont superposées paralèllernent, alternant avec de minces lames de schiste, au-dessus de la couche de houille qu'elles terminent. Les grosses branches rameuses sont, au contraire, disposées très irrégulièrement, surtout dans les grès compactes (fig. 6, Pl. I) leurs ramifications offrent des sur;
faces ondulées avec des déplacements de matière charbonneuse ; les branches très charbonneuses sont ovalisées et la pression a fait refluer latéralement la houille. Les feuilles de Cordaïtes sont, dans les schistes, superposées comme les feuillets d'un livre. Les frondes de fougères, bien couchées à plat dans les joints de stratification des schistes, sont assez mal déposées dans les roches compactes. Les pétioles ou Aulacopteris, je l'ai
déjà dit, ressemblent à des feuilles, tant ils sont aplatis, au point de ne posséder plus qu'un mince feuillet schisteux en dedans, ou même de former une lamelle de houille sans division médiane ; il y en a en quantité au toit de la couche du Peyron, feuilletant les schistes ; à cause des branches, toutes les parties ne sont pas régulièrement aplaties dans le gros gore ; les embranchements tant soit peu
inclinés sur les joints ont donné lieu à des glissements. Les empreintes ne sont ployées et déposées irrégulière-