Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
cette station les plantes n'arrivent qu'en très petit nombre a être fossilisées. Mais je crois que, à l'époque houillère, la végétation de terre sèche était peu de chose à côté des forêts de terres basses et inondées qui s'étendaient plus ou moins loin en dehors des bassins de dépôt.
DE LA MOUILLE.
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sont des produits de la détrition par voie humide, ils n'auraient pas supporté un transport de quelque étendue sans se réduire en poudre ou en boue. Arrivées dans le bassin de dépôt, les tiges ligneuses au-
flotté assez longtemps si elles n'avaient macéré auparavant dans les marécages. Les feuilles détrempées raient
Les débris végégaux ont été transportés de près; s'enfonçaient plus tôt, semble-t-il, que celles apportées
au-
délavés et détrempés, ils n'ont pas flotté jourd'hui dans les pièces d'eau. Toutefois, la forme reclongtemps avant d'échouer au fond de l'eau tiligne des tiges creuses dénote qu'elles n'avaient pas avec les sédiments. encore perdu leur rigidité au moment du dépôt. Un certain De la bonne conservation des empreintes non meurtries àla surface, on a justement conclu qu'elles ne sont pas ve. nues de loin et qu'elles ont été déposées doucement, car les tiges transportées à grande distance par les eaux courantes sont fort dégradées à l'extérieur, celles qui sont ligneuses perdent leur écorce, et les feuilles ne sont pas entraînées intactes longtemps par les fleuves. La netteté et la finesse des dessins corticaux des Sigillaires, prouvent, aux yeux de M. Cceppert, un concours de circonstances où régnait le plus grand calme. De la Bêche a comparé la conservation des empreintes houillères à celle des plantes trouvées dans les lagunes tropicales. Les tiges creuses à mince paroi n'auraient d'ailleurs pas résisté à un transport de quelque
longueur dans un cours d'eau rapide ou agité, d'autant moins qu'elles étaient déjà détrempées. L'association fréquente de parties des mêmes plantes, par exemple des Cor. daïtes , ou de plantes ayant vécu ensemble, Asterophyllites, Annularia, Sphenophyllum, est un fait non moins probant Des masses d'empreintes paraissent provenir simplement des bords indécis du bassin de dépôt dans lequel s'avançait la végétation.
On ne voit que les menus débris des grès noirs, qui
séjour à la surface de l'eau paraît avoir été nécessaire pour que les écorces même détrempées aient eu le temps de se disposer à affecter la forme plate qu'elles ont dans les roches.
les tiges réduites à l'écorce étaient vides, plates
ou généralement très affaissées au moment de leur dépôt et envasement. Il est d'abord bien certain que les tiges se sont déposées une fois devenues creuses, et non, comme l'a prétendu iL fiteppert, avant la pourriture de la masse interne, car leur moule renferme, avec des empreintes plates, le même limon qui forme les roches encaissantes ; de plus, dans le cas contraire, le bois, qui se décompose lentement dans l'eau, se serait conservé ou laissé pétrifier souvent en partie plus ou moins importante. La régularité des moules méplats des tiges indique qu'elles étaient affaissées sur elles-mêmes lors de leur envasement,
car, ouvertes, la roche les aurait remplies et le tassement les aurait plissées, ce qui ne se présente qu'exceptionellenient. On ne voit pas d'ailleurs de glissements secs à côté
destiges primitivement aplaties comme autour des tiges vides pourraient faire croire à un long charriage. Mais comme ce ovalisées par la pression des roches, ou des tiges ligneuses. Au reste, les écorces aplaties qui par la généralité du fait