Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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DE LA BOUILLE.
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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
sont encore pour moi un sujet (l'étonnement, entrecroisées parallèlement les unes au-dessus des autres, sans plissement, gisent entre lits de schiste bien stratifié renfermant d'autres empreintes plates (fig. 3, Pl. I). Enfin, dans les grès compactes peu compressibles, il y a des tiges presque aussi plates que dans les schistes. Il n'y a cependant pas de doute qu'après leur dépôt les tiges n'aient subi une forte compression qui a pu réduire les moules de schiste à la moitié de leur épaisseur primitive. Mais, échouées au fond de l'eau, les tiges ne devaient offrir à la facile introduction mécanique des sédiments vaseux ou sableux qu'un vide peu supérieur à celui qu'oc. cupe leur moule actuel, parce que les sédiments pénétraient si aisément dans les creux où ils avaient le moindre les raaccès que les radicules de Psaronius de même que remplies très cines de Calamodendron sont très souvent complètement de la roche qui occupe l'intérieur de la tige,
et que le grès meulière de Langeac a usurpé la place de l'amande de beaucoup de graines ne présentant pas déd'ouverture apparente. Si les tiges ne se fussent pas qu'elles ne posées très affaissées, nul doute, d'après cela,
fussent pourvues de moules importants et irréguliers. Il est cependant à remarquer que, lorsque les tiges se génésont déposées dans des eaux vaseuses, elles ne sont ralement pas aussi aplaties que quand elles se sont déposées entre deux couches de limon ; ce qui tendrait à prouver étant que l'aplatissement se complétait lorsque déposées, ramollies et affaissées, elles pesaient sur elles-mêmes au fond de l'eau entre deux apports de sédiments. Mais je crois qu'on peut tenir comme établi qu'avant, ou se pendant, ou immédiatement après leur dépôt, les écorces ramollisse sont affaissées et aplaties d'elles-mêmes après ment, soit sous leur propre poids pendant et après le flottage, soit dans les eaux courantes par une différence de pression de l'intérieur à l'extérieur. Elles se sont déposées aplaties
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et ne doivent pas de l'être à la compression des roches après remplissage, comme le veut M. Goeppert (tout en admettant que pour les tiges sans noyau minéral elle a eu lieu après pourriture de l'intérieur des débris déjà ensablés) , car elles le sont également et presque aussi bien lorsqu'elles
sont enchâssées dans les roches compactes , de dépôt rapide et continu, en partie chimique, que posées dans les joints de stratification des schistes que n'ondule pas d'ailleurs la présence des tiges plates du plus grand diamètre.
La forme plate des débris végétaux et la légèreté des substances n'iniques ont été égale-
ment favorables à leur dépôt uniforme sur de grandes étendues.
On sait que la forme plate est le plus grand obstacle àla chute des corps dans l'eau. Or, les écorces vides affectaient
cette forme particulière, ce qui avec l'état détrempé et divisé d'une grande masse de débris végétaux a été favorable à une sédimentation plus régulière que celle de n'importe quelle roche, d'épaisseur et de texture très variables à côté de certains lits charbonneux étendus, à l'égard desquels il n'est plus besoin de faire intervenir ni le tourbage ni les Fucus pour en expliquer l'épaisseur régulière. Le dépôt constant, sur de grandes surfaces, des écorces creuses et plates comme les feuilles, est un fait qui seul pourrait expliquer la formation de minces veines de houille très suivies. On va voir que la houille est mieux stratifiée que les roches en général, et l'on remarquera que dans les couches les moindres lits de houille se poursuivent très loin. M. Jukes Beete aussi a observé que la matière charbonneuse
est plus uniformément déposée que tout autre limon, même que l'argile ; car, en cas de division, les parties constituantes des couches conservent leurs caractères,
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