Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
sition d'une mince lame de terre bitumineuse. C'est près de ses joints de stratification que la houille, moins compacte, laisse voir le mieux les empreintes de feuilles et d'écorces qui affleurent en traits brillants sur la tranche. De la Bêche a bien constaté (*) que les Sigillaria, Lepidodendron et aussi les Stigmaria visibles dans la houille sont couchés étendus parallèlement aux plans de lit. Les tiges aplaties et les feuilles superposées s'y croisent dans tous les sens comme les empreintes au toit immédiat des couches fl
de houille (Comparer Pl. I, fig. 3 et 8). On s'est demandé si les empreintes vues dans la houille n'y ont pas été introduites accidentellement et si elles n'entreraient que pour une partie infime dans sa composition. Dans certaines houilles, on peut remarquer au contraire qu'elles forment la niasse prépondérante du charbon, ce qu'on voit nettement lorsque cette houille devient un peu schisteuse.
Ainsi, ce sont les écorces et les feuilles qui forment en plus ou moins grande partie la bouille normale que déprécient les débris ligneux presque toujours pétrifiés, et il n'y a pas lieu de s'en étonner, un grand nombre de végétaux houillers ayant poussé principalement en écorce. Les écorces de Lepidodendron, de Sigillaria, de Calamites
et Calamodendron, simples et régulièrement aplaties, produisent une houille admirablement stratifiée que lamellent aussi bien les Aulaeopteris que les feuilles des Cordaïtes. Sous ce rapport, les houilles des Lower-coalineasures du ban« cashire sont, de tous les charbons que j'ai observés, ceux qui
réalisent le mieux la parfaite stratification par des écorces. La fig. 8, Pl. I, représente une pareille houille telle que je l'ai bien analysée physiquement, il y a plus de quinze ans, à la base de la couche de la Grille, à Roche-la-Molière. Dans les houilles de Corddites du centre de la France, (*) 31ernoirs of the yeological Survey, 18.146, vol. L, p. 153.
DÉ LA DOUILLE.
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les écorces rameuses, souvent ployées, ondulent la stratification ; mais, non plus que les rares troncs ligneux toujours couchés qu'on rencontre dans quelques houilles, ces
écorces n'altèrent la stratification générale de la houille; tout à côté, au-dessus et au-dessous, il y a du charbon parfaitentent rubané ; les écorces, branches et rameaux entremêlés aux feuilles sont superposés ou séparés par de légères interpositions de houille amorphe; au Clos-Marquet, à Saint-Chamond, une houille pareille à fortes lames corticales ondulées , est mélangée de schistes charbonneux pleins des feuilles et de menus détritus végétaux.
Seule, la houille des amas de Bézenet, de Montchanin, de la Taupe (Brassac) , du Illouriné au sommet de la butte d'Avaize, de la Barge à Firminy, etc., est assez mal stratifiée; des parties sont contorsionnées par suite d'un tassement irrégulier occasionné par des noeuds de Psaronius mais tous
les débris végétaux y sont couchés les uns sur les autres parallèlement à la stratification générale qu'accusent des lits et veines entremêlés ou ',encaissants de charbon feuilleté par des empreintes parallèles.
Les écorces et feuilles se présentent et sont
dispersées dans la houille normale comme les empreintes dans les schistes.
Pour moi, comme pour MM. Goeppert et Geinitz, les feuilles
et écorces entrant dans la composition de la houille, sont les mêmes que celles des schistes associés. Je crois de plus qu'ils s'y présentent de la même manière, et qu'ils ont été accumulés par les eaux à peu près dans l'état d'aplatissement où se trouvent les écorces ; car si ces dernières se fussent déposées non comprimées, on les verrait, aujourd'hui que le tassement les aurait aplaties, présenter des plis et autres signes de torture, qu'elles n'offrent pas du tout; en outre, les feuilles qui leur sont associées ne donneTome I, 1832,
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