Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DE LA 'TOUILLE.
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C'est surtout dans les terrains récents que les empreintes ont perdu leur substance organique.
ne soit devenu couramment de la houille, comme dans le
Dans le terrain houiller, il n'en est ainsi que dans les roches
terrain de lignite qui est argileux et peu. cimenté. On
grises argileuses, où la décomposition a souvent réduit les
connaît bien, dans les terrains plus récents, des tiges fossilisées comme dans le terrain houiller, ayant le bois pétrifié et l'écorce houillifiée; mais Ce qui caractérise le fait dans le terrain houiller, c'est sa généralité même.
feuilles et écorces aux épidermes et cuticules. Dans les autres roches, les tissus chlorophylliens ont été convertis en houille, sans destruction de matière organique. Les schistes carburés, formés d'un limon auquel se Soin mélangées des substances uhniques, ontpréservé mieux que
les autres roches les tissus de la destruction souterraine. C'est ainsi que, dans du boghead, j'ai trouvé des Stigmario en place, représentés par une lame de houille de 4 à 5 millimètres d'épaisseur, que l'on voit, au microscope, formée de
tous les tissus jusqu'aux vaisseaux, qui se reconnaissent parfaitement, tandis qu'il ne reste généralement de cette plante, même dans l'underclay, qu'un mince épiderme et en général l'étui médullaire. Les sédiments houillers contenaient généralement en eux des substances minérales dissoutes qui ont préservé les empreintes en cimentant les roches. -7 La conservation des empreintes végétales implique une faible circulation d'eau dans les roches houillères qui ont dû être promptement cimentées. Nous verrons en effet que la cimentation avait
souvent lieu pendant le dépôt même, soit par le carbonate des houillères, qui nous a conservé dans le mannifer le relief des empreintes, soit par la silice libre ou des silicates alcalins qui ont été facilement décomposés par les acides faibles des végétaux qu'ils ont pétrifiés presque toujours un peu dans les roches dures où les écorces ont assez souvent conservé quelques traces d'organisation. Or, dans le terrain houiller, l'écorce étant généralement convertie en houille, et le bois, non moins ordinairement,
en pierre, cela suppose des eaux filtrantes un peu minérales, car sans cela il n'y a pas de raison pour que le bois
Le peu de compression éprouvée par certains débris pétrifiés rapidement par le carbonate lithohle indique que les eaux sédimenteuses devaient parfois être assez chargées de ce minéral en dissolution, lequel a dû fixer rapidement, en tous cas, le tissu cellulo-vasculaire non comprimé des Medullosa; la précipitation du carbonate de fer en nodules s'est en effet effectuée pendant le dépôt même ; nous le verrons plus loin. Cependant, la macération dans le limon a contribué à généraliser la décomposition interne des tiges dont quelques-unes n'ont conservé tout ou partie de leur bois que
dans les roches les plus minéralisées. Les radicelles en place ne sont en effet presque toujours vides que par l'effet d'une action dissolvante des eaux souterraines. Mais cette
action a été légère, car elle a généralement respecté les débris végétaux les plus délicats dans les roches comme dans le charbon.
Mlodes de conservation des restes végétaux dans les différentes roches. Les observations précédentes nous amènent à examiner de près les modes de conservation des débris de plantes suivant les roches.
Dans les roches 1° Dans les roches ordinaires. ordinaires, les feuilles et écorces sont transformées, par
une sorte de fossilisation épigénique , en lamelles et