Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
L'augmentation des cendres influe plus que la diminution correspondante de la matière charbonneuse; elles ont donc
eu de l'action sur la transformation des débris végétaux.
Les charbons durcis par un ciment siliceux comme celui de
la 7°, ou par lecarbonate de fer, se ressentent de la présence de ces terres dissolvant la matière organique. Les terres siliceuses paraissent avoir mieux conservé les principes gras que le carbonate de fer. Une preuve que le ciment ou le milieu a eu quelque action sur la conversion, c'est que
les empreintes sont conservées différemment suivant les roches. Dans certains charbons argileux, en effet, la conversion paraît en retard par rapport aux combustibles sus et sous-jacents. Le mélange de schiste a rendu le charbon
plus oxygéné si l'on peut s'en rapporter à la composition de
la houille Raffort par rapport à la houille maréchale de Rive-de-Gier ; le fait est que la Carruche brûle avec une flamme bien plus blanche et moins fuligineuse que la
houille ordinaire de cet endroit. J'ajouterai un fait bien connu des ingénieurs qui ont fait beaucoup d'essais de houille. Si l'on prend dans le même point d'une couche deux fragments de houille, l'un très pur, l'autre schisteux, la proportion de matières volatiles ramenées à la houille dépourvue de cendres sera notablement plus grande dans la dernière que dans la première; cela vient de ce que la matière charbonneuse des schistes intercalés contient beaucoup moins de carbone que la houille à laquelle ils sont associés. Par suite les schistes extraits par le lavage d'une houille donnée doivent toujours, abstraction faite des cendres, contenir plus de matières volatiles que la houille ; c'est ce qui a lieu, en effet : la 80 exploitée aux puits du Treuil, Jabin et des Marronniers, a, abstraction faite des cendres,
une teneur en matières volatiles qui varie, suivant les quartiers, de 25 à 3o p. î oo, si l'on prend des échantil-
DE LA BOUILLE.
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les schistes de lavage qui contiennent de 6o à 70 p. 100 de cendres, cette proportion varie de 55 à 4o p. 100, et même 45 p. Io°. Aussi ne peut-on, comrne je l'ai vérifié, déterminer la nature du charbon par la proportion de ma-
tière volatile, abstraction faite des cendres et de l'eau, que si les dernières sont en faible quantité. DU BOGHEA D ET DES SCHISTES BITUMINEUX.
Croyant que les propriétés spéciales du boghead et des schistes bitumineux sont dues en partie aux substances terreuses, c'est ici le lieu d'en parler. Les bogbeads qUi se rapprochent du splint-coal, qui, lui, confine au cannel-coat, brûlent sans coller et se déformer en donnant énormément de gaz et une carcasse de cendres.
Ce sont des schistes imprégnés de matières carbonées plutôt que des houilles terreuses ; ils se rattachent aux schistes bitumineux. Ceux-ci, confinant au schiste charbonneux, donnent généralement plus d'huile et moins de goudron que la houille et sont plus hydrogénés. Cependant à Ségriès (Ardèche), ils ne diffèrent pas sensiblement du lignite du même endroit, qui fournit autant
d'huile qu'eux. Et dans la Ruhr ils se rapprochent à la fois du schiste charbonneux et de la houille, leur composition étant approximativement celle du cannel-coal, savoir C = 77,22 H = 5. 66 + Az = 17,12.
La matière charbonneuse qu'ils renferment a donc la même origine que la houille ; elle ne paraît pas même pro-
venir de végétaux particuliers, elle aurait seulement subi dans les marécages une première transformation favorable au maintien futur de l'hydrogène.
lons contenant de 4 à 8 p. 100 de cendres ; tandis que dans Tonie I, t8i32.
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