Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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DE LA HOUILLE.
MÉMOIRE SUR LA FORMATION
H n'y a pas d'hydrocarbures libres condensés dans les schistes houillers. ii n'y a pas eu distillation de la houille. Les hydrocarbures libres liquider.; et solides sont d'origine nainérale. Toutes les roches carburées donnent aussi à la distilla-
tion des produits analogues à ceux qu'abandonne la houille. C'est que ce sont les mêmes substances végétales différemment décomposées et différemment mélangées au
limon, qui noircissent les roches (y compris le boghead d'Ecosse), lesquelles n'ont pas le toucher gras de quelques schistes imprégnés d'hydrocarbures libres. Il est faux de dire que le bitume des schistes bitumineux est combiné à la roche parce qu'il n'est pas soluble ; il n'y préexiste pas plus que dans la houille. La matière noircissant les schistes carbonés ne provient donc pas de la distillation de la houille. Je dis de plus que les hydrocarbures libres, simples et peu variés, n'en proviennent pas non plus et sont d'origine minérale. Car non seulement la houille grasse ne ressemble pas du tout à de la houille sèche qui aurait éprouvé un commen-
cement de distillation à aussi basse température que possible, mais l'anthracite ne paraît pas avoir pu procéder de la houille par cette voie, qui aurait donné toujours lieu à une certaine production d'hydrocarbures complexes, de goudron et d'eau ammoniacale qu'on ne rencontre pas. La distillation de la houille n'aurait pas donné des produits aussi simples que les hydrocarbures libres. On verra que la température de métamorphisme n'aurait pu déterminer le départ de ceux condensables. Le métamorphisme s'est d'ailleurs opéré par voie humide et non par voie sèche, comme on en jugera plus loin.
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DES DIFFÉRENTES QUALITÉS DE ROUILLE.
On a beaucoup discuté sur la meilleure classification des
houilles. Au point de vue où nous les envisageons, nous dirons un mot des 4 espèces suivantes, dont les propriétés sont indépendantes des cendres.
En dominant dans la houille Houille anthraciteuse. anthraciteuse, le carbone lui donne un aspect gris. Certaines de ces houilles, comme celle de Chatnpclauson à la Grand'Combe et de la 15e au Fay, sont flambantes ; la flamme en est claire parce que les gaz sont oxygénés ; d'après cela, l'avant-dernier progrès de la conversion éliminerait surtout de l'hydrogène. Les développements qui précèHouille bitumineuse. dent ont principalement trait à la houille bitumineuse qui a une cassure claire, une texture clivée et un aspect de brai.
Les houilles à gaz et le charbon flénu ménagent la transition à l'espèce suivante. Les carbures y sont dans un état chimique particulier, car le volume de gaz éclairant du charbon à gaz de la Malafolie n'est pas plus élevé que celui de gaz non éclairant du charbon bitumineux de Firminy. Le cannel-coal, plus pauvre en H:ouilles hydrogénées. carbone et proportionnellement plus riche en hydrogène, se distingue beaucoup des autres houilles, non seulement par son aspect terne et sa poussière brune qui l'ont fait bien à tort rapprocher du lignite, mais par sa distillation, qui rend beaucoup de gaz oléifiant et de paraffine. Il se rattache au boghead et au schiste bitumineux. Les houilles oxygénées, comme Houilles oxygénées. celle du terrain permien, se relient moins au lignite par une
couleur un peu brunâtre et une forte teneur en eau,