Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DE LA HOUILLE.
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qu'aux houilles bitumineuses à longue flamme où l'oxygène aurait augmenté au détriment du carbone seul. Elles rendent un grand volume de gaz.
tiennent de l'état de décomposition des végétaux dont ils
Alternance et mélange des qualités. Les différentes qualités de houilles ne passent pas les unes aux autres, du moins
C'est à un état particulier de la matière végétale qu'il faut rapporter en partie le fait que le charbon de Mon-
dans un même banc. Dans l'Ecosse on connaît une couche composée de lits de plusieurs sortes de charbon. Au Plessis,
trambert est différent de celui de Montmartre; car à Montrambert le charbon renferme peu de fusain et beaucoup de tronçons de bois à demi-carbonisés, et à Montmartre c'est
deux bancs d'une couche donnent l'un du charbon gras et l'autre de la houille sèche. En Saxe, la Russkohle, alternant en bancs distincts avec du charbon gras, est très maigre, ce qu'il faut attribuer au fusain pour partie. A Montrambert on a trouvé un banc de cannel- coal au milieu du charbon à gaz de la 36 couche. En Westphalie j'ai vu du cannel-coal interstratifié à la houille claire ordinaire.
Dans une qualité de charbon on peut rencontrer des veines de nature différente ainsi à Buxière-la-Grue, le charbon terne très sec à longue flamme renferme des veines et lames brillantes de charbon collant. Il paraît même que dans le charbon très anthraciteux du Marais près Commentry, des veines à aspect plus gras de o"',o5 à o'",15 donnent une houille susceptible de se souder au feu.
ont été formés.
tout le contraire, comme si ces deux districts voisins, mais peu semblables, avaient reçu leur contingent de matière à houille de deux marais différents. Les schistes associés se ressentent de l'état physique des débris végétaux apportés ; ils n'en sont pas imprégnés de
la même manière à Montmartre qu'à Montrambert. Du reste, les schistes bitumineux ne se trouvent que près des houilles à longue flamme s'ils ne les remplacent pas.
La nature botanique des débris végétaux n'a
pour ainsi dire pas eu d'influence sur la qualité des houilles.
J'ai déjà dit (Flore carb., p. 462) que la qualité des
L'état de décompositicen tees débris végétaux, au montent de leur dépôt, a eu tune latillaenee notable sur la qualité du rouldi.lastibee.
houilles ne dépend presque pas de la nature botanique des végétaux constituants. Il n'en serait guère autrement que s'il avait pu se faire que la végétation de terre sèche vînt de temps en temps s'accumuler dans les bas-fonds, et même
Les qualités différentes de quelques houilles alternantes
dans ce cas la différence qui en aurait résulté viendrait principalement de l'état particulier de décomposition des végétaux à l'air, état bien différent de celui des
ou mélangées sont certainement dues à des différences dans l'état physique des débris végétaux au moment de leur dépôt. La conversion en houille mate a été décidée par l'état de bouillie de la matière végétale. Le pouvoir important qu'ont eu les substances terreuses
de modifier la qualité des combustibles ne paraît pas
marécages.
Cependant le charbon de la 8' couche de Saint-Etienne, étant plus maigre que celui des couches supérieures et inférieures, quoique renfermant plus de matières volatiles ('i),
capable d'avoir pu effacer les propriétés que les derniers (*) A Villebuf la 8' courlis renfermant 22 p. ioo de matières