Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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STATISTDQUE DES
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A. -- MINES DE HOUILLE.
1.
I. - BASSIN DE VALENCIENNES.
b.
1. NOMBRE
do
LIEU do
l'accident.
l'accident.
Tués.
3
4
DATE
d ouvriers
ACCIDENTS DE GRISOU.
Concession
335
GROUPE DU NORD. Département du Nord.
(l'Anzin (suite).
CAUSDE L'ACCIDENT
'o. o ô
o
Blessés.
Causes directes de
l'accumulation
du gaz. 8
6
'nation
Causes indirectes.
9
40
de l'in Ham-
du gaz.
Tonnes
OBSERVATIONS.
D °marques particulières.
La lampe, cause de l'accident, n'appartenait pas è l'ouvrier qui la
portait, rais à l'une des autres victimes qui l'avait mal assemblée.
38
1865 9
Février
Fosse Turenne
39
Brûlés ou asPromière , phyalés Deuxième
et Troisième veines du Nord
Etage de 110..
7
3833
530801
Flamme
Arrêt accidentel
probable dans la ventilation d'une
taille par suite (le l'obstruction sa partis stipe' rieurs.
d'un coup de mille.
Double imprudence de quellues-unes des vic-
times qui 15 Avaient obs-
trué la partie su..érieure de leur taille 2? Y avaient allumé un coupai laine , contrairenient à la défense générale qui en
avait été faite.
Indications générales. 'L'aérage général était satisfaisant. Il était déterminé par un ventilateur Fabry installé sur la fosse Bayard et débitant 15 m. cub, par seconde. En outre, des foyers étaient établis sur les fosses Bayard et Ernestine pour suppléer, en cas de besoin, le ventilateur. Chacune des veines du Nord recevait un courant spécial et suffisant d'air frais.
L'extraction journalière dans ce puits occupait plus de 300 ouvriers et s'élevait à 3,000 hectolitres environ. L'exploitation avait son plus grand développement au niveau de .110. où elle occupait 210 ouvriers, dont 100 dans la Nein Zoé et 140 dans les trois veines du Nord.
La première dégageait peu do grisou ; mais les trois dernières en donnaient au contraire beaucoup : on consacrait à leur ventilation 10 à 12m, cuti, d'air par seconde. L'emploi de la poudre à l'abatage était expressément interdit dans ces trois veines. Les lampes de sûreté étaient seules en usage dans la fosse.
Circonstances de l'accident.Une explosion de grisou, dont les circonstances sont restées inconnues,
1
a fait 46 victimes dans les travaux des trois veines du Nord. Les travaux de sauvetage ont duré (mince jours. Dix-sept victimes, relevées dans les tailles ou voies de la deuxième veine, étaient mortes brûlées ; sur les vingt retrouvées dans la première veine, douze étaient mortes brûlées et huit asphyxiées. Une seule victime a été retrouvée dans la troisième veine.
L'explosion avait provoqué des éboulements considérables et fait sauter toutes les portes d'aérage. Il y avait dans les travaux une grande quantité d'acide carbonique. Dans la vois de fond, la violence de l'appel avait été telle, qu'un cheval, qui conduisait un train à la fosse, avait été enlevé et projeté entre les bennes et la paroi do la galerie. Il avait été assommé raide par la force du choc.
Remarques particulières.
Aucune des lampes retrouvées n'indiquait qu'elle dit été ouverte.
On a supposé que l'explosion s'était produite dans la deuxième veine dont tous les ouvriers ont été retrouvés brûlés. Les victimes, mortes de brûlures, qui étaient dans la première veine, ont été retrouvées dans
voies communiquantavec la seconde. Les ouvriers des tailles, au contraire, avaient été
De plus on a découvert les traces d'un coup de mine dans la première taille de la deuxième veine. On a présumé que les ouvriers occupés à cette taille en avaient obstrué la partie supérieure pour que le coup domine qu'ils voulaient tirer no fût pas entendu du surveillant, qui venait de passer. L'inspection du carnet des amendes montrait d'ailleurs que bien que l'usage de la poudre fut interdit dans les veines du Nord, les ouvriers s'en servaient assez fréquemment.