Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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STATISTIQUE DES
A.
MINES DE HOUILLE 1.
BASSIN DE VALENCIENNES
1. - Concessiot
mation
343
ACCIDENTS DE GRISOU. 1.
GROUPE DU NORD. Département du Nord.
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Indications genérales. - L'aérage était convenablement assuré par un foyer, qui faisait passer dans les travaux de la fosse Réussite (IO m. euh. d'air environ par seconde pour une extraction journalière de 500 tonnes, soit 8m. cub. par 100 tonnes, (une moyenne de 6 m. cub. est regardée comme représentant, dans le bassin de Valenciennes, un aérage satisfaisant). Il passait 3m. culs. d'air frais par seconde dans les tailles, inclinées de 55° à 600, où s'est produit l'accident. Le courant y était très-vif et constamment ascensionnel.
Le règlement interdisait le tirage des coups de mine en l'absence d'un surveillant spécial chargé d'inspecter préalablement les chantiers.
voie d'air.
Forte dépression barométrique.
Circonstances de l'accident. - Deux mineurs, qui travaillaient vers dix heures du soir dans la neuvième taille de la Petite Veine, avaient à faire partir quelques coups de mine. Conformément au règlement ils en prévinrent le surveillant de service ; celui-ci arriva, mais comme il avait à se rendre immédiatement à d'autres chantiers, il prescrivit de ne pas procéder à l'allumage avant son retour. Quand il revint quatre heures plus tard, il fut suffoqué par une fumée méphytique. Ne pouvant plus avancer, il courut chercher du secours. On trouva d'abord, à l'entrée de la voie d'accès de la taille, les corps de deux ouvriers ; l'un d'eux, à demi-asphyxié, put être rappelé à la vie. Au fond de la taille gisaient les cadavres des deux mineurs qui y travaillaient ; ils avaient été brûlés et asphyxiés.
Remarques particuliéres. - Depuis la veille de l'accident il régnait au jour une forte dépression barométrique. Les surveillants en avaient été prévenus. On a présumé que cette baisse avait pu déterminer un dégagement plus considérable de gaz, en même temps qu'elle diminuait l'effet du foyer d'aérage (10) On a supposé aussi que ce dernier pouvait avoir une marche moins active au moment de l'accident, à cause du peu d'ouvriers qu'il y avait alors dans la mine. Rua constaté, en rentrant dans les travaux après l'accident, qu'un coup de mine venait d'être tiré dans la neuvième taille. La sixième taille a été trouvée en partie obstruée par un éboulement qui arrêtait le courant d'air. On a supposé que cet éboulement, au lieu d'être elle conséquence do l'explosion, se serait au contraire produit après la première visite du surveillant. . L'absence de dégradations, constatée dans la totalité des voies et tailles plus rapprochées du lieu de l'explosion, semble appuyer cette hypothèse. D'ailleurs, si cet éboulement n'a pas été la cause première de l'accident, il en a au moins aggravé les conséquences en empêchant les gaz délétères, produits par l'explosion, dose disperser. Sur les quatre victimes, trois ont en effet été atteintes par l'asphyxie.
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Circonstances de l'accident. - Deux ouvriers venaient de terminer le goyau destiné à amener l'air frais au fond du puits N° 2, que l'on venait d'approfondir sous serrement. Ils étaient occupés à débarrasser un plancher, recouvert de briques, de mortier, etc.., qui avait été établi à O. 60 du fond. Ils étaient munis de lampes Davy, mais ils en avaient enlevé les bras. L'un d'eux souleva une des solives du plancher ; il se produisit aussitôt uns petite explosion qui les brûla tous deux, mais peu grièvement. Le plancher ne fut pas projeté et on n'y vit pas de traces de brûlures; le goyau resta également intact.
Remarques particulières. - Pendant la période du forage, où on tirait de nombreux coups de mine, les ouvriers avaient été surveillés d'une manière permanente. Depuis l'établissement du goyau d'aérage la ventilation était devenue meilleure elle travail, ne nécessitant plus de tirage à la poudre, la surveillance était devenue intermittente et avait été confiée au lampiste de service. Cet accident donne un nouvel exemple du danger qu'il y a à approcher avec des lampes à feu nu, (le barrages pouvant emprisonner du gaz.