Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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NOTE SUR LA FABRICATION DE L'ACIER
AU MOYEN DE FONTES PHOSPHOREUSES, ETC.
modification n'est apportée non plus à la pression du vent et au volume d'air par seconde.
fluides. Ces dernières sont deux fois plus abondantes que celles qui ont été expulsées à la fin de la décarburation. On fait procéder, tandis que la cornue est renversée, à une prise d'essai du métal, laquelle est aussitôt martelée, trempée et cassée. L'aspect de la cassure indique si le bain est suffisamment déphosphoré ; une cristallisation à grains plats et brillants dénote une proportion de phosphore trop élevée. Si ce dernier cas se présente, on recommence le
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Dans une cornue poà5 2. Conduite d'une opération. vant traiter dix tonnes de fonte clans une opération acide, on affine environ huit tonnes de fonte phosphoreuse. On introduit préalablement dans le convertisseur 16 à 18 p, leo de chaux fortement chauffée, provenant directeteillent d'un four de calcination situé tout à côté lzÉs appareils. On ajoute encore 1,F1 pL, aoo de fluorure de calcium.
La fonte est amenée liquide da haut fourneau; dès qu'elle est versée dans la cornue, on donne le vent et l'affinage commence.
L'opération se divise en quatre parties bien distinctes, qui peuvent être définies comme il suit : i° scorification;
sursoufflage pendant quelques instants.,,et on procède, s'il le
faut, à une nouvelle prise d'essai. Lorsqu'on est certain que la déphosphoration est suffisante, on opère la recarburation du bain au moyen de spiegeleisen.
Le spiegel renferme i8 p. oo de manganèse ; on en met en moyenne 10 p. iou de la charge initiale. L'addition est faite en deux fois, une première partie (i /5 environ) est ajoutée dans la cornue, le reste est introduit dans
2° décarburation ; 5° sursoufflage ; 40 reca.rburation. La scorification correspond principalement au départ du silicium. Commece métalloïde est en petites proportions dans la fonte traitée, la seorification ne dure que i minute 1/2 à 2 minutes. La décarburation vient ensuite. Le carbone de la fonte est brûlé; une longue flamme, due à la combustion de l'oxyde de carbone, s'échappe de l'orifice de la cornue. Cette opé-
la poche de coulée. On verse ensuite dans cette dernière le métal du convertisseur, et on procède à la coulée dans les moules.
ration dure 9 ou Io minutes.
cornue devait, à cause de l'action des silicates sur
On arrête alors le vent, on incline le convertisseur et ou fait écouler les scories liquides. On ajoute de nouveau 5 à 6, p. lao de chaux identiques à celle de la
chaux, correspondre à la plus forte usure du revêtement. Or il n'en est rien. C'est le fond du convertisseur qui est
première addition, puis on relève l'appareil et on donne le vent.,
On entre alors dans la période du sursouffrage, pendant laquelle s'opère le départ du phosphore. Cette opération dure de 4 à 5 minutes, la température s'élève beaucoup.. On arrête de nouveau le vent, et on évacue aussi complètement que possible les scories qui sont devenues très
Le déchet est important, il s'élève à 18 p. 100 environ. Dans une opération acide il n'est que de 8 à 9 p. 100 (*). Il était naturel de suppo5 3. Usure et réparations. ser que le niveau moyen occupé par les scories clans la la
corrodé le plus rapidement, et, résultat fort inattendu, les tuyères, bien que siliceuses et refroidies par le vent, sont rongées plus énergiquement que le pisé basique. On a constaté en outre que c'était pendant le sursoufflage, c'est-à-dire au moment où la température du bain atteint (1') Le déchet est évalué par rapport aux charges de fonte et de spiegel. Pour 1.000 kilog. de lingots produits on a de itoo à 5oo kilog. de laitiers.