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NOTE SUR LA FABRICATION DE L'ACIER

son maximum, que le revêtement était le plus fortement attaqué. Quelle est la cause de cette usure des tuyères? Est-elle due à une simple action mécanique, résultant soit du vent,

soit des mouvements d'oscillation du métal dans la cor nue? Ou tient-elle à la formation, par suite de l'action de l'air sur un métal très chaud, d'oxydes de fer et de manganèse qui réagissent à leur tour sur la silice des tuyères? Cette dernière explication nous paraît être la plus vraisemblable.

Après 15 ou 20 opérations, le revêtement du fond des cornues exige des réparations ; on enlève alors ce fond qui est amovible, ainsi qu'il a été déjà mentionné ; on change les tuyères et le pisé qui entoure ces dernières ; le surplus du garnissage n'exige généralement que l'application d'une couche de pisé complémentaire.

Ce n'est qu'après 8o ou 100 opérations que le reste du convertisseur a besoin de réparations, qui consistent seulement en addition d'une couche de pisé. ExaS 4. Réactions qui ont lieu pendant l'affinage. minons maintenant les réactions qui ont lieu dans le convertisseur durant une opération. La fonte traitée est blanche, légèrement truitée ; elle a, en moyenne, la composition suivante Carbone Silicium Manganèse Phosphore. Soufre

3,00 1,3o

p. too.

1,5o à 2,00 2,50 à 3,00 0,20 (au maximum).

Le silicium disparaît le premier, d'une façon complète,

et pendant un temps très court (1 1/2 à 2 minutes). Se combine-t-il directement avec la chaux qui a été ajoutée dans la cornue, ou forme-t-il d'abord des silicates de fer

AU MOYEN DE FONTES PHOSPHOREUSES, ETC.

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et de manganèse qui sont ultérieurement transformés en silicates de chaux ? Cette dernière hypothèse nous paraît

être la plus probable. La température de la chaux, au début de l'opération, est en effet moins élevée que celle du bain ; c'est là, semble-t-il, un obstacle à une formation immédiate du silicate de chaux.

On peut faire observer encore que si la silice agissait directement sur la chaux, il devrait se produire, à ce moment de l'opération, une corrosion notable du revêtement basique ; or, on a reconnu, au contraire, que l'usure était alors peu sensible. En tout cas, et c'est là le point important, le silicium est complètement transformé en silice, grâce à la présence des excès de bases avec lesquelles il forme des silicates.

Dans une opération acide, où ces conditions n'existent pas, puisque les scories et le revêtement sont essentiellement siliceux, l'élimination du silicium est incomplète. Lorsque le départ du silicium est effectué, le carbone commence à brûler. La température du bain s'élève progressivement, par l'effet de cette combustion, et une partie des scories devient liquide. La fluorine qui a été ajoutée a pour effet d'accroître sensiblement cette fluidité. A la fin de la décarburation, les scories ont en moyenne la composition suivante Silice

Chaux et magnésie Acide phosphorique Oxydes de fer et de manganèse . . . . Alumine, oxyde de chrome, acide va- } nadique , acide sulfurique

22,00 P. 100

47,00 12,00 11,00

5,00

Comme ces scories renferment en notables proportions de la silice et de l'acide phosphorique, dont la présence est essentiellement nuisible, on les expulse le mieux possible; mais leur évacuation n'est que partielle, parce qu'elles n'ont pas encore été portées à une température