Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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AU MOYEN DE FONTES PHOSPHOREUSES, ETC.
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NOTE SUR LA FABRICATION DE L'ACIER
briqué au Creusot avec des fontes et des fers phosphoreux.
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L'inconvénient que présentaient les soufflures des linfflts, au début de la fabrication de l'acier basique, a été écarté en élevant la température du métal au moment de la coulée.
Carbone. Silicium Soufre Phosphore . Manganèse.
0,16
p. 100
traces .
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0,03 0,03 o,25
Les produits seront d'autant meilleurs qu'on fera usage de matières premières moins impures; on arrivera notamment à obtenir des aciers de premier ordre en traitant un mélange de fontes de choix et de fers fins ou d'aciers de bonne qualité. RÉSUMÉ ET CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
En résumé, on peut dire que le problème de la fabrication de l'acier au moyen de fontes phosphoreuses est résolu, aussi bien au convertisseur Bessemer qu'au four à
réverbère, grâce à l'emploi d'un revêtement de chaux magnésienne.
L'élimination du phosphore est aussi satisfaisante que possible ; celle du silicium est presque complète, et le
soufre lui-même est expulsé en proportions notables. Il ressort des analyses comparatives effectuées en août et septembre 1881, que les aciers basiques sont plus purs que les aciers acides, et présentent une composition plus uniorme.
Les essais mécaniques à la traction montrent que les résultats fournis par les aciers Bessemer basiques sont sen-
siblement plus réguliers que ceux donnés par les aciers acides.
Les rails fabriqués avec ces deux variétés d'acier se comportent de la même manière aux épreuves statiques et dynamiques.
L'Etat a été ainsi conduit à accepter indifféremment, pour ses fournitures de rails, l'une ou l'autre des deux variétés d'acier.
Au four à réverbère, la fabrication basique offre plus de facilité qu'au convertisseur, et la déphosphoration de la fonte est plus complète. Les métallurgistes sont donc aujourd'hui en possession de deux procédés différents pour fabriquer de l'acier, soit au convertisseur, soit au four à réverbère. L'un de ces procédés consiste à traiter des produits purs dans des appareils munis de revêtements siliceux. Dans l'autre, on opère l'affinage de produits impurs en présence de revêtements basiques. On est naturellement conduit à se poser la question suivante
Puisque, toutes choses égales d'ailleurs, les revêtements en chaux magnésienne permettent un affinage beaucoup plus complet que les revêtements siliceux, n'y aurait-il pas lieu de traiter exclusivement, dans des appareils basiques, toutes les fontes, même celles qui proviennent de minerais purs? Ces dernières donneraient alors des aciers d'une grande pureté. En ce qui concerne le four à réverbère, nous pensons, en effet, qu'on sera amené à remplacer, dans bien des cas, les soles siliceuses par des soles en chaux magnésienne. La conduite d'une opération basique ne présente, en effet, comme nous l'avons expliqué plus haut, aucune difficulté. Mais il n'en est pas de même au convertisseur ; on ne réussirait pas à traiter avantageusement, dans une cornue avec revêtement basique; les fontes qui servent au traitement acide.