Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)

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NOTE SUR LA GÉOLOGIE

DU BASSIN BOUMER DE NEWCASTLE.

bassins d'Écosse. La formation carbonifère. s'étend en effet d'une façon continue, mais, avec des allures bien différentes depuis Derby et Nottingham jusqu'aux environs d'Edimbourg. Dans le Derbyshire elle rappelle bien nette. ment la formation typique du sud du pays de Galles. Lit, au-dessous du terrain houiller proprement dit, se rencontre le Farewell Rock, puis une masse de calcaire compact dont l'épaisseur dépasse souvent plusieurs centaines de mètres. En Écosse, au contraire, au-dessous du Millstone Grit, l'équivalent du Farewell Rock, on trouve des schistes

avec nos houilles des départements du Nord et du Pas-de-

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et des grès avec lits de charbon intercalés; et souvent

cet horizon présente les'meilleures couches de houille du bassin. Dans le Northumberland, on rencontre une condition moyenne, un mélange de calcaire, de schistes,. de grès, dont la puissance varie du sud au nord, montrant, d'une façon bien nette, comment se fait le passage du facies calcaire du Yorkshire au facies argileux (l'Écosse. Au point de vue industriel, le bassin de Newc,astle est le premier de tous les bassins anglais, et par sa forte production, et par la qualité de ses charbons. En 18So, dans les comtés de Durham et de Northumberland, on a extrait 55.000.000 tonnes de houille, c'est-à-dire près du quartile la production totale du Royaume-Uni. Grâce à l'heureuse position du bassin sur les bords de la mer du Nord, on a exporté, la même année, de Newcastle et des ports voisins une 7.5oo.000 tonnes de houille; et la France en a reçu Nice, pargrosse part (*). Aussi depuis Dunkerque jusqu'à à gaz tout on voit arriver ces fameux charbons à vapeur et du nord de l'Angleterre ; ils pénètrent même dans l'intérieur lutter du pays et viennent jusque sur le marché de Paris houilles Cl En 1880, la France a importe. 5.775.000 tonnes clé anglaises, valant hm millions du francs aux ports d'embarquement.

Ces charbons ont été fournis presque complètement par de Newcastle, et par celui du sud du pays de Galles.

le bassin

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Calais.

Dans cette étude géologique j'emploierai souvent les dénominations anglaises; mais je chercherai autant que possible à n'user que des mots dont la signification est bien connue, tels que Coal-measures, Millstone-Grit, Metalliferous Limestone, etc.

Avant d'aborder réellement mon sujet, je tiens à remercier ici de leur bienveillance M. Imbert-Gourbeyre, consul de France, M. Bunning, secrétaire de la Société des ingé-

nieurs des mines du nord de l'Angleterre, et M. Lebour, professeur de géologie au collège des sciences physiques de Newcastle. Ce dernier, avec une grande obligeance, a

bien voulu m'aider de ses notes et de ses conseils clans mes recherches. ALLURE GÉNÉRALE. La géologie des comtés de Durham et de Northumberland est fort simple dans ses traits principaux. Un voyageur qui part des côtes de la mer du Nord pour gagner le Cumberland, marchant ainsi dans une direction E. O., rencontre des couches de plus en plus anciennes; il foule tour à tour le terrain permien, les coalmeasures, le calcaire carbonifère. En allant du sud au nord, on rencontre la même succession d'étages (voir la carte, fig. 1, Pl. VI). Si on part des rives de la Tees pour gagner la frontière d'Écosse, les borders, on laisse derrière soi les collines liasiques du Cleveland, et on foule tour à tour le nouveau grès rouge, le permien, le houiller et le

calcaire carbonifère ou du moins son équivalent. Sur la frontière à Berwick, on peut toucher près de la côte un

lambeau de terrain silurien, amené au jour par suite de failles et de dénudations. Plus à gauche, dans les monts Cheviots, se montre un massif granitique et porphyrique, autour duquel on peut reconnaître des lambeaux de terrains anciens, dévoniens ou siluriens.