Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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NOTE SUR LA GÉOLOGIE 440 tance spéciale ; il se prolonge à travers le calcaire carbonifère, coupe le massif éruptif des Monts-Cheviots et atteint
DU BASSIN HOUILLER DE NEWCASTLE
à gannister ne présentent qu'une faible épaisseur, une cinquantaine de mètres en moyenne; on y retrouve, mais à un
enfin le sud de l'Écosse. Là, il se trouve en relations avec
moindre degré que dans le Yorkshire les couches argi-
une série de dykes fort bien étudiés par le professeur
leuses qui ont valu son nom à cet étage. On désigne sous le
Geikie. Ces derniers sont tertiaires et probablement mio-
nom de gannister une sorte d'argile réfractaire très dure,
cènes.
à grains très fins, compacte et siliceuse, contenant en abondance des Stigmaria. Cette argile est très bonne comme matière réfractaire ; et on l'emploie souvent pour le revêtement des convertisseurs Bessemer. On trouve en bordure,
La seconde catégorie comprend un certain nombre de dykes, qui affleurent surtout au milieu du calcaire carbonifère. Parmi eux le Hett Dyke, qui recoupe franchement le terrain houiller dans le sud du Durham, doit être signalé. L'âge de ces basaltes a été fort discuté ; pendant longtemps on a prétendu qu'ils étaient ante-permiens; on faisait remarquer que nombre d'entr'eux s'arrêtaient à laren-
contre du calcaire magnésien, mais la raison n'est point concluante. On a trouvé des dykes qui ne traversent point complètement le terrain houiller et viennent se terminer contre une strate dure que la poussée basaltique n'a point eu la force de briser. D'autre part, on a reconnu que le Cockfield Dyke recoupait le jurassique par son prolongement à travers le Cleveland. A cause de l'uniformité au
autour du bassin houiller de Newcastle, des couches qui répondent assez bien à cette description ; de plus elles présentent, mais à vrai dire en peu de points, le fossile par excellence des couches à gannister l'A viculopecten papyraceus. On y a reconnu deux ou trois couches de houille, mais toutes trop minces pour être exploitées. Somme toute, il existe bien dans le Durham et le Northumberland l'équivalent des couches à gannister du Yorkshire, mais elles sont de moindre épaisseur, formant une suite non discontinue avec le terrain houiller proprement dit; et sûrement elles n'auraient point un nom spécial si elles n'avaient été
point de vue de la composition minéralogique et de l'allure générale, il est naturel de considérer tous les dykes
étudiées que dans le bassin de Newcastle. Ces remarques sont également vraies pour le Millstone
comme du même âge; et puisqu'il est à peu près hors de doute que le Acklington Dyke, vu son prolongement en Écosse, appartient à l'époque miocène, nous admettrons qu'ils sont tous de cet âge. Cette opinion est aujourd'hui
Grit; les grès qui le forment sont de peu d'épaisseur et
celle de presque tous les géologues qui ont étudié le bassin.
MunsTon GRIT. - Après avoir décrit avec quelques détails le terrain houiller proprement dit, je vais reprendre l'étude de la série carbonifère dans l'ordre descendant. Nous rencontrons tout d'abord la série à gannister, que le Geological Survey marque comme Coal-measures inférieurs, et que M. Lebour range dans le Millstone Grit. Les couches
perdent ce caractère rugueux qui est le caractère distinctif de cet étage ; la plupart ressemblent au grès du houiller proprement dit. Dans la série s'intercalent des schistes plus ou moins sableux. L'épaisseur totale du Millstone Grit atteint 120 mètres en moyenne. Il faut signaler quelques lits de charbon très minces et quelques couches de calcaire impur; ces dernières annoncent la série schisto-gréseuse avec lits de calcaire assez puissants, qui se rencontrent dans le carbonifère inférieur. CARBONIFÈRE INFÉRIEUR. - Ce terrain présente une grande épaisseur; aussi a-t-on essayé de le diviser au moins en
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