Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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L'OR 474 NOTE SUR LE GISEMENT ET L'EXPLOITATION DE
fond, arrête de 2 à 3 centimètres, placé en saillie sur le du crible. Les déblais au passage les matières tombant chargés sont désagrégés à la main et à la pelle, les refus du crible rejetés après examen minutieux, le reste tombe l'endans la caisse inférieure, qu'on agite pour faciliter traînement des matières légères; à la fin de la journée on concentre les graviers et on termine l'opération à la batée. Un longtom occupe une douzaine de travailleurs, pelleurs,
piocheurs et laveurs, et passe de 4 à 5 mètres cubes de terre par journée de huit heures, avec une consommation de 8 à lo mètres cubes d'eau.
On préfère le slouss (sluice des Anglo-Américains) toutes les fois que l'eau est assez abondante et que le terrain se Il est formé de dalles de 4 mèprête à son établissement. dans les autres, et a tres de long, s'emboîtant les unes fond et les côtés sont longueur totale. Le 24 à Go mètres de
large. Les emboîformés de planelles de orn,3o à o',35 de petites cas. tements, exactement lutés, forment autant de de placades au-dessous desquelles on place un rift, sorte coupée de nerque de fonte ayant la largeur de la dalle et du courant; vures de orn,o 2 de profondeur placées en travers entre ces nervures, on verse le mercure destiné à amalgamer l'or. Au-dessus du riff certains mineurs disposent un tasseau pouvant pivoter à plat et destiné à retenir une laver. Le grille qui diminue l'entraînement des matières à slouss, qui reçoit l'eau recueillie comme nous l'avons vu plus haut, est toujours disposé à côté des chantiers d'aba-
tage ; son inclinaison, qui est généralement de 8 à lo p. 100, dépend de la nature de la couche et de la quantité d'eau dont on dispose. Un ou deux piocheurs fournissent à la le déblai, que deux ou trois jeteurs à la pelle chargent les terres tête du slouss. Un laveur s'y tient pour désagréger long de l'apet régler la venue d'eau. Trois aides, placés le et de pareil, sont chargés de désagréger les pelotes d'argile à la rejeter les grosses pierres. Un dernier ouvrier, placé
A LA GUYANE FRANÇAISE.
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queue du slouss, dégage son ouverture au fur et à mesure de l'arrivée des matières stériles. Le chef de l'appareil, qui a présidé à son installation, surveille spécialement le débit de l'eau, les riffs, et en général la bonne exécution du travail ; les piocheurs sont sous ses ordres, il prévient le vol des pépites, les recueille dès qu'il s'en présente, et, par de fréquents essais à la batée, se rend compte de la proportion d'or entraînée. Le soir, il lève la production et réunit l'amalgame contenu dans les riffs. En général, on change lin slouss de place une fois par semaine, après l'avoir soigneusement brossé, et cet appareil, qui consomme de 4 à 5 mètres cubes d'eau par tonne de terre lavée, passe de lo à 12 mètres cubes par journée de travail. Son installation se fait en huit heures avec tout le personnel du chantier. Il n'y a pas encore eu d'exemple d'installations plus complètes, soit de slouss à long parcours où les terres seraient amenées à l'aide de roulages très simples, soit de débourbages mécaniques avec appareils de classement qui permettraient d'augmenter notablement la production. Presque partout l'eau est abondante et à proximité des travaux ; les bois sont toujours sur place et leur abatage précède nécessairement l'exploitation de la couche, et cependant, malgré ces avantages naturels, aucun exploitant n'a encore essayé des installations mécaniques, qui seraient probablement très avantageuses en simplifiant la maind'oeuvre très chère et qu'il est très difficile de se procurer. Main-d'oeuvre et personnel. En Guyane, le recrutement du personnel nécessaire, aussi bien pour l'industrie agricole que pour l'industrie aurifère, est une des principales difficultés auxquelles on se heurte à chaque ins tan t. Les prospecteurs
sont généralement des créoles du pays; mais s'ils sont parfois doués d'un tempérament de fer et d'un courage à toute épreuve, malgré le flair vraiment inouï dont on pourrait citer de fréquents exemples, ils sont le plus souvent à tel point dénués des notions techniques les plus élémentaires