Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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A LA GUYANE FRANÇAISE.
4 84 NOTE SUR LE GISEMENT ET L'EXPLOITATION DE L'OR DÉSIGNATION DES ANNÉES.
En 1881, pendant les dix premiers mois, la production mensuelle moyenne par placer s'établissait ainsi
MOIS,
1878
k 'log. 101,310 103,626 154,865 157,378 154,153 146,611 167,963
kilog.
kibs.
99.451 101.381 120,308 158,895 172.962 149.681 189,291 176,257 119,632 131,245 126,182 171,447
132,414 128,695 137,578 159,756 183,659 171,760 161.019 197,505 215,586 238,628 239,044 213,810
kilog.
805 51,441 14,078
Saint-Elie.
4
Enfin Dieu-Merci
Janvier Février Mars. Avril,
Société des gisements aurifères de la
Mai
11,860 8,789 8,756
Guyane. Elysée Bonne-Aventure.
Juin
Juillet Août.
Septembre Octobre Novembre.
C'est-à-dire que 6 établissements, sur .324 concessions régulières, produisent plus de 8 kilogrammes par mois, et à eux seuls donnent les trois quarts de la production totale de la Guyane française. Au point de vue de la répartition par bassins, ceux de la Mana et de la rivière de Sinnamary sont de beaucoup les plus prospères; chacun d'eux fournit plus d'un tiers de la production totale. NOMS DES BASSINS. ANNÉES.
Maroni. Oyapock. AppronagPe
1877
1878 1879 1880
kilog..
kilog.
kilog.
103,968 111,077 62,311 10,307
16,565 21,915 17.801 14,840
313,362 261,729 225,553 149,281
Retira. k
161,818 143,449 190,010 145,498
Kourou.
kilog. 0,476 0,763 5,273 4,630
Sinnamary.
Mana
kilog.
kilog. 258,899 435,483 965,468 758,807
750,869 742,289 714,058 786,226
L'Approuague, théâtre des premières explorations, s'épuise; le bassin du Sinnamary se maintient; celui de la Mana devient tous les jours plus productif. Il est intéressant de voir l'influence des saisons sur la pro-
duction d'or.
Décembre.
1879
1877
111890 151.924 131,-155
123,678 82,818
1880
173,143 kilon'. 144,534 163,797 175,040 212,103 184,146 155,-196
139,188 152,261 116,910 121,382 133,189
A la fin de la saison des pluies, le terrain est bien dépouillé, l'eau est abondante aussi bien dans les criques que dans les fleuves ; les lavages sont faciles et les transports commodes. Le personnel est généralement au complet, et, malgré le départ d'un certain nombre d'hommes pour les prospections, la production atteint son maximum. Vers la fin de la saison sèche, les maladies, les difficultés des transports ont pour effet de réduire le personnel des travailleurs, d'où un abaissement sensible du chiffre des produits. Enfin, pendant la saison des pluies, le nombre de journées de travail diminue beaucoup. et les retards occasionnés par les crues subites des cours d'eau deviennent plus fréquents.
Il ne faudrait cependant pas prendre les chiffres qui précèdent pour la représentation exacte de la production de l'or en Guyane. On admet en général que l'or volé et exporté clandestinement atteint à peu près le quart de la production, soit de 4 à 5oo kilogrammes par an. Aussi longtemps que les procédés actuels resteront en vigueur, aussi longtemps qu'on emploiera des méthodes qui comportent la répartition du personnel sur un grand nombre de points, et des appareils élémentaires où tout se fait à la main, on devra faire la part du vol, sans qu'il soit possible, même