Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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ET DES LAITIERS DES FONTES DE MOULAGE. 5 6o
DE LA COMPOSITION DES PAILLES DES GUEusETs
L'analyse de ces laitiers nous indique une bonne composition, comme allure de moulage, et cependant les fontes produites ne sont généralement que des numéros inférieurs. Voici l'analyse d'un laitier de cette espèce si 02
511,0 D. loo
Al20, CaO MgO S.
Mn. Fe
Oxygène et divers
45,60 1,16 o,85 o,20 1,18 1,02
Mais la fonte obtenue n'est que du n' 5 et 6 ayant la composition moyenne suivante Si
Ph
Graphite.
1,115 p. 160 0,02 2,10 2,47
Dans l'analyse des laitiers nous supposons le fer et le manganèse plus ou moins sulfuré, mais une partie du fer doit être oxydé, et une partie du soufre uni au calcium. Souvent ces laitiers à surface noire sont boursouflés comme une pierre ponce vers le haut, quoique encore assez denses vers le bas. Les cavités vont en augmentant de bas en haut ; quelquefois ces cavités ont des dimensions très grandes et ressemblent aux alvéoles d'une ruche d'abeilles. Les grandes cavités, vues à la loupe, paraissent tapissées
à l'intérieur de petits cristaux. Ces alvéoles sont évidemment dues au dégagement assez
abondant d'un gaz. Quelle est la nature de ce gaz? Dans quelques morceaux de laitiers contenant de petits globules
de fonte, leur surface était rouge foncé, ce qui proviendrait de l'oxydation du fer. Le gaz contenu dans le laitier serait donc oxydant.
56i
La fia. 14, Pl. IX, montre la structure, en coupe, d'un morceau de laitier de in à 15 centimètres d'épaisseur, dont la croûte est plus ou moins boursouflée. La partie supérieure se détache, après refroidissement, suivant la ligne AB. Epaisseur 1/2 à i". Couleur noire foncée. 8 à Io". Petites bulles; couleur gris noir. ". Bulles assez grosses; couleur gris noir. C. d. Partie inférieure. Compacte; couleur gris foncé.
Nous n'avons pu réussir à détacher séparément la croûte noire, pour en faire l'analyse à part. Mais en plongeant la partie haute d'un de ces morceaux dans un vase de Berlin, contenant du brome et de l'acide chlorhydrique chauffés, nous avons trouvé que la partie dissoute contenait plus de soufre, et plus de fer que la moyenne du morceau. Cependant la quantité de fer contenue dans ces laitiers noirs n'est guère plus élevée que dans les laitiers entièrement blancs. Si l'on plonge un morceau de ces laitiers noirs dans de l'acide chlorhydrique dilué, il blanchit de suite, et le dégagement d'hydrogène sulfuré est abondant. Les laitiers qui ont la surface ou toute leur masse noire ne sont pas toujours bulleux, comme l'échantillon dont nous venons de donner la description. Ils restent quelquefois compacts, avec de petites bulles de 1/2 millim. de diamètre et moins. Cela doit dépendre de la quantité de gaz qui se dégage des laitiers, et de la température qu'ils possèdent. Voici l'analyse d'un laitier dont la partie inférieure est grise compacte ; la partie supérieure grise jaunâtre, et la surface, entièrement noire for cée. si 0,
55,17 p. 100
Al203 CaO Mg 0
18,08 45,12 1,02
0,67 0,24
s. A reporter
98,5o p. ico