Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
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EXÉCUTÉS AU TUNNEL DU SAINT-GOTHARD.
PERCEMENT DES ALPES. - ÉTUDE DES TRAVAUX
momètre enfoncé pendant une durée de quatre-vingt-seize
heures. On a constaté ainsi que les températures de l'air ont été inférieures à celles de la roche aussi longtemps que celles-ci n'ont pas dépassé 15°; mais qu'au delà de cette limite elles sont devenues supérieures. Le prix de revient du mètre courant du tunnel, revêtement compris, s'est élevé à 4,3oo francs; celui consenti
par l'entreprise, au moment de la soumission, était
de
3,2oo francs seulement. LIGNES D'ACCÈS
La ligne de raccordement du tunnel part de Fleen, à l'extrémité sud du lac des Quatre-Cantons, et s'engage aussitôt clans la vallée de la Reuss, afin d'atteindre, à l'altitude de 1.100 mètres, la tête nord de Gceschenen ; elle débouche
ensuite à Airolo, dans la vallée du Tessin, et la descend jusqu'aux environs de Bellinzona. Malgré l'emploi constant de pentes de 26 p. h000 et de courbes de 3oo et même 28o mètres de rayon, il fut absolument impossible, en plusieurs points de ces gorges resserrées, d'obtenir, par les moyens ordinaires, un développement suffisant de la voie ferrée ; et l'on dut recourir à l'emploi des tunnels hélicoïdaux, à rampe continue de 23 p. 1.0 oo, pour compléter le rachat des diff&
rences de niveau. La fig. 1, Pl. III, représente l'installation de Piano-Tondo, sur la rampe d'accès sud. On voit que la différence des cotes d'entrée et de sortie des tunnels est de
près de roo mètres, ce qui permet au tracé de quitter la terrasse supérieure de la vallée, et de gagner, en franchissant le Tessin, une terrasse inférieure sur laquelle le déyeloppement à ciel ouvert présente moins de difficultés. La perforation mécanique fut appliquée à plusieurs de ces tunnels hélicoïdaux, et, aussi à la tête nord du tunnel
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rectiligne du Mont-Cenere, situé près du raccordement des lignes avec le réseau de la haute Italie. Le tunnel du Mont-Cenere, long de 1.675 mètres, a été percé dans un massif de gneiss micacé, au moyen de perforateurs dont la description va être donnée. L'installation, calculée sur un débit minimum de 120 litres, fourni par le Trodo, comprenait un groupe de 2 compresseurs, fonction-
nant sous une chute totale de 109 mètres. L'avancement moyen, qui était de 5,2o par jour à l'origine des travaux (avril 1879), atteignit, en janvier suivant, jusqu'à 5-05 pour une section de galerie de 6-2,5o ; mais à partir de cette époque, on eut, de même que dans le grand tunnel, à lutter contre l'insuffisance de force motrice. Le débit du Trodo étant descendu à 70 litres, on fut obligé d'installer 2 locomobiles auxiliaires, et moins d'un mois après, le débit ayant baissé ecle nouveau jusqu'à 55 litres, on ne put faire fonctionner qu'un seul compresseur, et sans pouvoir obtenir au front de taille une pression supérieure à 5 atmosphères, et l'on dut, pour maintenir un avancement de
5 mètres par jour, suspendre tous .les travaux d'élargissement à la machine en arrière de la galerie de direction, et en outre réduire la section de celle-ci de 6-=',5o à 5',5o. Les travaux ne reprirent leur marche normale que vers la fin de février, et dès le 12 avril, la galerie fut percée de part en part. Le progrès mensuel de la perforation mécanique avait oscillé, à la tête Nord, entre 95 et 125 mètres, tandis que celui du forage à la main, à la tête Sud, axait varié de 17 à 34 mètres. Partout ailleurs, sur la rampe d'accès Sud, on employa des perforateurs du système Frôhlich, qui fournirent, dans le gneiss quarteux où on les employait, un avancement moyen de 01,50 à im,70 par jour, suffisant pour opérer le percement dans les délais prévus par les contrats. Mais lorsqu'on chercha à employer ces mêmes perforateurs à l'attaque du tunnel hélicoïdal du Pfaffensprung, sur la