Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
Page : Image 88
Révision de 20 déc. 2014 12:51:22, edited by Anonymes
-te);
ET DE BITUME DE LA TRINIDA D.
148
et,
149
ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE CHARBON
avec ceux de la province de Sienne où existent de riches gisements de mercure que j'ai visités, et les phénomènes appelés ici mud-volcanos sont si rapprochés des steoni italiens que j'espérais rencontrer quelques manifestations de la présence du mercure, si souvent en relation d'ailleurs ec les matières bitumineuses. Mes recherches à cet égard ont été infructueuses. Dans la formation ancienne du nord de l'île auraient pu se rencontrer quelques richesses métalliques sous forme de filons; aussi n'ai-je pas négligé de me renseigner à cet égard. M. l'abbé Poujacle, curé du Carénage, qui s'occupe beaucoup de minéralogie et a parcouru en tous sens ces montagnes d'un accès si difficile, m'a assuré qu'il n'existait aucun gisement métallique à découvert, et s'il a été question de quelques échantillons de galène, les doutes émis sur leur provenance ne m'ont pas encouragé à entreprendre de ce côté dans l'intérieur une exploration fort difficile, et qui n'aurait eu aucun résultat pratique en l'absence de voies de communication.
Le présence de quartz supposés aurifères m'ayant été signalée le long de la rivière Sainte-Aime, j'ai attentive-
ment parcouru cette région dans laquelle la formation quartzeuse est très développée, mais je n'ai trouvé nulle part de filons véritables ; des blocs de quartz de grandes dimensions proviennent uniquement de la destruction des couches schisteuses dans lesquelles hils sont abondamment distribués sous forme de rognons du de lits ; leur aspect vitreux les différencie d'ailleurs des vrais quartz aurifères et l'ensemble ne présente aucun des caractères de la formation aurifère que j'ai pu étudier dans le Venezuela.
L'essai des échantillons rapportés n'ayant pas la présence de l'or a confirmé ces conclusions.
accusé
I.
COMBUSTIBLES DE LA TRINIDAD.
Considérations économiques ginérales. Par sa position dans les Antilles, l'île de la Trinidad appelle naturellement l'attention toutes les fois qu'un gisement de combustible y est signalé.
Le développement de la marine à vapeur qui exige l'approvisionnement de dépôts dans des stations si éloignées des centres de production, la création de vastes usines pour l'industrie sucrière se substituant peu à peu aux petites usines locales, tout concourt pour créer des débouchés considérables, et il est facile de prévoir a priori qu'un gisement sérieux, situé dans la région équatoriale, serait en mesure de lutter, soit avec les charbons anglais, soit avec les charbons américains qui commencent à faire leur apparition. Quoique les lieux de dépôts des grandes lignes transatlantiques françaises et anglaises soient principalement la Martinique, Cuba et Saint-Thomas et que l'île de la Trini-
dad soit en dehors de la ligne des grands parcours, elle n'en est pas assez éloignée pour qu'on ne puisse pas compter qu'elle pourrait devenir un centre d'approvisionnement, et
que non seulement le marché de toutes les Antilles, mais celui de l'Amérique centrale et méridionale, lui serait ouvert. Les conditions de sécurité du golfe de Paria, les facilités
de transport qui sont plus développées dans cette colonie que dans les autres Antilles et dans le continent adjacent, s'ajoutent aux consiCerations précédentes pour motiver suffisamment l'étude que j'ai été conduit à entreprendre sur
ce combustible dont des échantillons de bonne qualité avaient été envoyés en France. Pour fixer les idées sur les conditions générales du com-
merce du charbon à /a Trinidad, je donnerai les détails suivants : ainsi que je l'ai fait remarquer, le peu de pro-