Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
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produits volatils s'échappent en abondance, que boursouflements se produisent et rendent l'opération
grande partie d'hydrogène sulfuré et d'éthers sulfhydri_ ques. Le soufre n'existe donc pas dans la matière en com-
que les
binaison avec le fer, comme on pourrait le supposer d'après
très-délicate.
la nature ferrugineuse des cendres, dont je donnerai ciaprès la composition. Le dosage du soufre, exécuté par oxydation de la matière au moyen de l'acide azotique monohydraté m'a fourni une proportion de 9,95 p. 100 de soufre. Cette proportion est très considérable, si on la compare par exemple à celle qui est donnée comme existant dans le
Boghead, et qui n'est que de o,32 p. loci. Après les premiers produits gazeux sulfurés de la distillation sèche passent des composés amoniacaux, d'où l'on déduit la présence de principes azotés dans la matière, L'azote, dosé par le procédé Will et Warentrapp, modifié
les
Vers la fin, lorsque les matières liquéfiables sont en parties recueillies, il se manifeste à nouveau un dégagement
intense de gaz provenant de la décomposition des huiles les plus lourdes. En même temps apparaît la naphtaline, produit constant de la décomposition des substances organiques sous l'action de la chaleur. En opérant cette distillation dans des cornues de verre, et conséquemment à des températures relativement basses,
graduellement et avec les plus grandes pré-. cautions jusqu'à 600 degrés environ, on obtient les résulen chauffant tats suivants
par Péligot, a été trouvé dans la proportion de 1,098 p. toc), quantité bien supérieure à celle que l'on rencontre dans les schistes bitumeux et les Bogbead. Tandis que les schistes bitumineux donnent à la distillation sèche jusqu'à 35 p. 100 d'eau et le Boghead, 5 p. mû, le bitume examiné en donne seulement 2 p. lao. Ces 2 p. ioo d'eau passent vers too degrés ; c'est donc de l'eau d'interposition et non de l'eau engendrée durant
la distillation sèche, par suite de la décomposition de substances oxygénées. Cette observation nous amène à conclure que le bitume en question ne contient. pas d'hydrocarbures oxygénés, c'est-à-dire de résines. Cette particularité le différencie de certains bitumes, notamment de celui de Pechelbronn (Alsace), que M. Boussingault considère comme un mélange d'hydrogène bicarboné liquide et d'une résine.
Après le dégagement de l'eau interposée vient toute la série des carbures infestés par les composés ammoniacaux et sulfurés; c'est vers le premier tiers de l'opération, alors que la masse commence à s'agglomérer et
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ET DE BITUME DE LA TRINIDAD.
ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE CHARBON
Coke très dur Eau d'interposition. Hydrocarbures liquides Produits gazeux.
42,50
Total
100,00
2,00 57,40 17,80
Les hydrocarbures liquides ne renferment ni benzine ni acide phénique. Ce sont là deux caractères qui accusent encore la différence entre la formation bitumineuse dont il s'agit et celle du Bogheacl ou des schistes bitumineux.
Le résidu solide de la distillation sèche à 600 degrés est en grande partie du charbon provenant de la décomposition des carbures les plus denses et principalement de l'asphaltène; il constitue un coke brillant très dur.
Si l'on se reporte au tableau comparatif précédent, on voit que le produit de la distillation au creuset et au rouge vif, tel qu'on l'effectue pour le dosage du carbone fixe dans les houilles, donne une quantité bien inférieure de carbone fixe.