Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
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ET DE BITUME DE LA TRINIDAD.
ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE CHARBON
p, too de la masse du bitume soumis à la distillation
La composition des cendres est la suivante
sèche.
Silice
Alumine et peroxyde de fer
56,05 38,70
Chaux, magnésie, traces d'acide phosphorique et pertes Total
5,25 100,00
L'oxyde de fer représente au moins les trois quarts du mélange d'alumine et de peroxyde de fer. Le bitume examiné fournit 59,40 p. ioo de son poids en produits liquides, savoir Eau.
7
de nonyle de décyle
3
d'undécyle de duodécyle de tridécyle de tétradécyle
3 19 5
10
d'hexadécyle
39,110
TM. 100
En vue de séparer les hydrocarbures liquides qui appui. tiennent à une série homologue, ayant leurs points d' ébulli. tion souvent très rapprochés, il a fallu procéder à un grand nombre de distillations successives pour isoler chacun des termes de la série, tant du carbure qui le précède que de celui qui le suit.
Ces hydro-carbures peuvent-ils être rangés dans la série des hydrures des radicaux alcooliques, à laquelle ap. partiennent les huiles dont le mélange compose ce qu'en appelle les pétroles? Je crois pouvoir répondre affirmati. vement. En effet, un des signes caractéristiques de la série des hydrures des radicaux alcooliques, c'est leur grande indif. férence chimique. Or les divers réactifs, au moyen desquels
les produits des distillations fractionnées ont été traités. les ont laissés absolument intacts. Partant de là, on peut
déterminer leur place dans la série d'après
les points
d'ébullition et établir comme suit la composition centési.
male des hydrocarbures condensés formant les 59,40
150° à à 180". à 200°. à 220°. à 240°.
de pentadécyle à 260°.
22
.
C"1114
.
Ci4H" Hi8
.
G18 H20
25
2,00 37,40
Hydrocarbures Total
2 parties d'eau d'hydrure d'hexyle bouilllant à 68°. 3 d'heptyle à 92°. d'octyle i00°
H22
.
11 280°. .
C22 1124
C241126
C26 les C28 une
c3on32 .
C32 H"
de pétrolène et produits de décomposition d
1,asphaltène, volatils au-dessus de 300°.e
En dehors du fait intéressant de l'existence d'une forte proportion de soufre à l'état de combinaison dans une matière bitumineuse jusqu'ici peu connue, il m'a-semblé que ces, détails d'analyse pourraient jeter quelque lumière sur le mode probable de formation de cette substance et corroborer l'opinion émise que les pétroles et bitumes d'Amérique ne contenaient aucun des hydrures de la série aromatique, et que leur formation est par suite absolument distincte de celles des houilles et schistes bitumineux.
En tout état de cause, les détails donnés dans le cours de ce travail montrent que l'île de la Trinidad, cette terre classique du bitume, peut offrir un vaste champ d'études par la diversité des produits naturels qu'elle renferme, et par la continuité de phénomènes géologiques curieux dont elle conserve encore la trace. Juin 1879,