Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
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EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
visiter également le puissant gîte de fer de Ph'nom Dèck, dans la province de Compong-Thom, au Cambodge. Grâce aux mesures bienveillantes prises par M. le gouverneur de la Cochinchine, qui a mis gracieusement à notre disposition d'abord l'aviso l'Antilope, ensuite, et suivant les besoins de nos explorations, les diverses canonnières de la station navale (Carabine, Massue, Javeline), et qui a bien voulu
ET DES GÎTES MÉTALLIFERES DE L'INDO-CHINE.
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auteurs le résultat qu'ils en attendaient et plusieurs ou-
bord de la mer favorisait merveilleusement l'exploitation éventuelle, et dont la position approximative fut indiquée sur les cartes de la marine et reportée sur celle de M. Dupuis. Dans le courant de 1879, M. Mourin d'Arfeuille, capitaine de frégate, consul à Haï-Phong, entreprit un examen attentif des affleurements, et découvrit celui de la mine Jauréguiberry, sur lequel M. Escudier, capitaine de frégate, commandant l'aviso l'Hamelin, fit exécuter, sous la direction de M. Thomazi, lieutenant de vaisseau commandant la Carabine, une fouille profonde qui mit bien nettement à découvert l'ensemble des couches de cette région. Il est inutile d'insister sur le nombre considérable de demandes de concession dont ces mines furent l'objet de la part de maisons françaises et même chinoises. Cependant l'importance de ces demandes, auxquelles la cour de Hué opposait sa force d'inertie habituelle, éveilla l'attention du gouvernement français. Vers le même temps, les renseignements recueillis par le Chargé d'affaires de France à Hué, M. Rheinart, donnaient une nouvelle importance aux notions extrêmement vagues que l'on possédait depuis longtemps sur les mines d'or de l'Annam, du Laos et du Tong-Ring, ainsi que sur une mine de charbon de l'Annam située près de Nong-Sôn, sur le haut du fleuve de Tourane. Cette dernière est tombée, il y a quinze mois, entre les mains d'une compagnie chinoise qui en a obtenu la con-
vriers ayant été dévorés par les tigres à la mine de Ké-Bao, tous les trous creusés aux affleurements dans le charbon
En résumé, l'historique des mines de l'Annam se ré-
autoriser en même temps les officiers commandant ces bâti-
ments et les représentants de la France à prêter à nos travaux le concours de leur savoir et de leur expérience, nous avons pu mener à bonne fin ces diverses explorations dans le court délai de trois mois. Qu'il nous soit permis d'offrir ici à M. Le Myre de Vilers et aux précieux et sympathiques collaborateurs qu'il nous a donnés l'expression de notre vive et profonde gratitude.
S II.
Historique des mines du Tong-King. et de l'Annam,.
y alme,Ciukiaine d'années environ, des Chinois décou. 'vrirent sur les bords de la baie de Hâ-Long et en différents points de la côte orientale du Tong-King des affleurements
de charbon. Ils entreprirent sans méthode l'exploitation superficielle de ce combustible pour l'essayer sur les canonnières de leur marine. Ces essais n'ayant pas donné à leurs
pourri furent successivement abandonnés. Un seul point situé dans la baie de Ion-Gâc reçut depuis ce temps, pendant les mois d'hiver, la visite régulière d'un Chinois de Haï-Phong.
Cela suffit pour que l'attention des hardis explorateurs du Tong-King, et notamment celle du lieutenant de vaisseau Garnier, fût attirée vers ces gisements, dont la situation au
cession pour trente ans.
duit, pour les mines de charbon, à l'examen de quelques affleurements à l'aide de fouilles abandonnées presque
aussitôt ; celui des mines d'or serait plus intéressant, car ces dernières sont connues et même exploitées depuis longtemps ; mais les renseignements font presque entièrement défaut à leur égard, et, sauf une statistique recueillie à Hué par le Chargé d'affaires, ils manquent absolument d'étendue et de précision.