Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
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EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
par un bas-fond dont les rizières abandonnées envoient leurs eaux dans les deux directions opposées. Il fournira donc entre les deux bassins une communication facile et la voie ferrée n'aura par ce chemin que 5 kilomètres
à franchir pour raccorder la mine importante de HaTou avec la voie principale déjà décrite. Ce raccordement présentera en outre l'avantage d'amener les charbons à un port excellent et accessible en toute saison, tandis que l'u-
tilisation d'un des petits ravins des environs de Ha-Ton ne mènerait qu'à des mouillages peu profonds et déjà très éloignés de la côte. Dans ces conditions, le charbon de HaTou aura environ 14 kilomètres à parcourir pour arriver à Hon-Gâc, la cote maximum qu'il devra, franchir dans ce
parcours ne s'élevant pas sensiblement au-dessus de 20 mètres.
Le bassin secondaire de Ha-Tou contient un seul groupe connu de couches de charbon (voir la coupe fig. 2, Pl. IX). Par son allure extérieure, comme par sa flore, ce groupe paraît se relier au groupe Hamelin; mais l'analyse a révélé une telle différence de composition
entre le charbon qu'il renferme et ceux des environs de Claireville, que l'on peut se demander si les couches de Ha-Tou ne doivent pas être être placées à un niveau géologigue supérieur à celui des autres groupes. Comme il
est impossible de prévoir si, en se plaçant dans cette hypothèse d'ailleurs favorable au point de vue de cubage, la profondeur à laquelle on pourrait retrouver ces derniers
ne dépasserait pas 100 mètres (limite à laquelle il nous paraît suffisant de borner nos évaluations), nous ne tiendrons pas compte des ressources que l'existence de ces groupes en profondeur ajouterait à nos cubages et nous limiterons ceux-ci aux couches actuellement constatées.
ET DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE L'INDO-CHINE.
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14. - Bassin de Ké-Bao.
Ce bassin occupe une superficie de près de 49 milles carrés, soit environ 18o kilomètres carrés. Il est entouré par la mer, et, sur deux côtés, par les rochers de calcaire carbonifère dont nous avons déjà parlé. Au N. N. E., au contraire, ce calcaire, par suite du plongement des couches, est situé bien au-dessous du niveau, de la mer et le bassin houiller lui-même s'enfonce sous les argiles et grès versicolores qui forment le sommet de l'étage. Les couches de charbon ont été reconnues sur la rive S. E,
auprès de laquelle on trouve d'excellents mouillages. Sur les deux autres côtés du triangle formé par le bassin de Ré-Bao, la mer est peu profonde et les chenaux ne sont accessibles qu'aux petites embarcations.
La partie explorée de ce bassin houiller est très restreinte. Les affleurements connus sont tous situés sur les bords d'une rivière, à une distance d'environ 4 kilomètres du rivage, de telle sorte que les moyens de transport sont tout indiqués. Une voie horizontale très courte amènera
le charbon sur les bords de la baie, où l'on trouve rapidement des fonds suffisants pour le mouillage des grands navires ; cette voie n'aura qu'a suivre la vallée,
le long de la rivière, et son tracé ne présentera aucune difficulté. Les conditions topographiques sont tel-
lement analogues à celles du bassin de Hon-Gâc qu'il est inutile de les répéter ici. Un des caractères du gisement de Ké-Bao est le grand développement des grès ferrugineux et du fer géodique intercalés entre les couches de charbon. Bien que ces minerais soient pauvres, ils méritent de fixer l'attention par leur régularité et leur voisinage des couches de charbon, voisinage qui conduira peut-être à les exploiter en même temps que ces dernières.