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ET DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE I; IN DO- CH INE.

EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES

souvent même à angles vifs, de granulite, de grès siliceux lustrés et de calcaire-marbre, ce dernier provenant, d'après les affirmations de nos guides, d'une colline située à 8 kilomètres environ au N.-0. du gîte. Des débris fragmentaires analogues se retrouvent au pied du versant sud-ouest de la colline de Ph'nom-Dêck, de sorte que cette dernière est comme entourée d'une ceinture d'alluvions détritiques formées sur place ou à peu près, et qui jettent quelque jour sur la constitution de la jonction, masquée par elles, des collines avec la plaine. C'est ainsi notamment que, sur le prolongement rigoureux du gîte vers le sud-ouest, on retrouve, au milieu des sables blancs habituels, des fragments nombreux de toutes les variétés de minerai de fer contenues dans le gîte, mêlés à quelques blocs plus rares de grès et de tuf porphyrique.

Cette traînée de fragments, qui se développe sur plusieurs kilomètres, permet d'espérer .que le gîte n'est pas rigoureusement limité à la colline de Ph'nom-Dêck même, et qu'il se prolonge au contraire à une distance plus ou moins grande sous les alluvions de la forêt.

D. - DESCRIPTION DÉTAILLÉE DU GÎTE.

a.

Allure et distribution des minerais.

La constitution détaillée du gîte de Ph'nom-Dêck est assez complexe; il comprend, en effet, les minerais les plus variés du fer, depuis la magnétite, l'hématite rouge et même le fer oligiste, jusqu'à la limonite et à la sidérose. Les premières sont amorphes et généralement compactes avec de rares paillettes cristallines ; la limonite affecte la forme de petits fragments plus ou moins arrondis, passant parfois à de véritables pisolithes ; enfin, la sidérose est essentiellement cristalline et partiellement transformée en héma-

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tite, au moins dans les échantillons que nous avons pu recueillir près de la surface. La gangue est formée d'un peu de quartz et de grenat, dont la présence semble annoncer celle de la calcite à des profondeurs plus considérables. A côté de ces minerais purs on trouve des associations complexes, formées par le mélange intime de leurs différentes variétés avec le tuf porphyrique. Tantôt on trouve des fragments imparfaitement cristallins de pâte feldspa-

thique décomposée empâtés dans un ciment d'hématite rouge et de fer oligiste ; tantôt la combinaison inverse se produit, et ce sont des fragments irréguliers de minerais de fer qui sont disséminés au milieu d'un sable légèrement ocreux et plus ou; moins argileux provenant de la décom-

position du feldspath du tuf porphyrique; tantôt enfin l'association est plus intime encore et constitue une véritable éponge siliceuse imprégnée de fer et de manganèse. La disposition de ces divers éléments constitutifs du gîte est assez difficile à définir avec précision à cause de, l'impossibilité presque absolue de parcourir les affleurements au milieu des broussailles de la forêt vierge. Ce n'est

donc qu'avec une certaine réserve que nous formulons les conclusions suivantes.

La partie centrale du gîte est occupée par le minerai à structure bréchiforme avec noyaux feldspathiques plus ou moins abondants, ainsi que par le conglomérat ocreux, qui n'en est qu'une altération peut-être superficielle. C'est ce dernier type de minerai qui est seul exploité actuellement par les sauvages Khouys; ils lui donnent le nom de pierre légère, parce qu'elle se prête plus facilement que l'hématite pure,qu'ilsnommentpierre lourde, à leurs procédés métallurgiques primitifs. Les hématites compactes et le fer oligiste se trouvent principalement de part et d'autre de cette masse centrale; enfin, la sidérose paraît être concentrée dans des zones spéciales et correspondre à la phase terminale du phénomène qui a donné naissance au gîte, peut-être même -

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