Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
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ET DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE L'INDO-CH INE.
EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
taires. Ces prises d'essai, analysées par les soins obligeants
du laboratoire des forges de Châtillon-Commentry, ont donné les résultats suivants NATURE
FER
des minerais.
métallique.
Minerai en roche (pierre
p.100 08,03
MANGA-
ALU-
NESE.
MINE.
P.100
GANGUE
CHAUX.
insoluble.
p.000
p.100
p..1(8)
0,83
1,10
3,25
OBSERVATIONS.
e:
lourde)
Sidérose oxydée
0,50
2,00
1,30
-.
0,0-1
3,15
traces
80
3,88 0.23 4,65
5,65
40,45
2,34 0,30 0,18 2,98
9,13
traces traces
10,33
1,55
13,55
néant
05,80
Minerai fragmentairenor-
mal (masse principale). . " Conglomérat tufface (pierre 37,85 légère) 30,06 Minerai hydraté 20.83 Tuf ferrugineux
el!
4
-
Minerai en grains (a). avec sa gangue.
0,31
19,85 21,85 54,70
Partiellemment atlirable mant ; semble être untWhI.,
de magnétite et d.MLI[ Artotilrlagbele à
l'aimant; avu
taux de fer oligiste. Attirable à l'aimant; mea altérée mélangée de Limonite non conculliaarà Limonite avec un peu dei Limonite très ocreuse. Partiellement attirable:
-`"1 rai pisolithique.
,12,
'"
Partiellement attirable;
rai pisolithique.
Ces analyses montrent que les trois types qui constituent la niasse principale du gîte : l'hématite pure (pierre lourde), compacte ou fragmentaire, la limonite pure ou
faisant partie du conglomérat tuffacé ( pierre légère), enfin la sidérose, constituent des minerais de fer d'une grande richesse, comparable à celle des minerais pyrénéens.
Leur pureté est en rapport avec leur teneur élevée en fer, des analyses faites au Conservatoire des Arts et Métiers et au laboratoire de l'École des mines sur des échantillons rapportés par M. Boulangier ayant montré l'absence totale ou presque totale du soufre, et des traces insignifiantes de phosphore allant de 0,002 à o,o05 p. 100, soit 2 à 5 cent-millièmes seulement. Les minerais de Ph'nom-Dêck sont donc des minerais de choix, se prêtant parfaitement aux nouvelles méthodes de
la métallurgie du fer et pouvant donner, dans les meilleures conditions possibles, d'excellents aciers Bessemer ou Martin.
28;)
Cubage.
e.
Le cubage de la partie visible du gîte de Pli'nom-Dêck au-dessus de la plaine d'alluvions est relativement facile. Nous avons vu, en effet, que ce gîte formait un puissant amas traversant la colline normalement à son arête et conservant sensiblement ses dimensions sur les deux versants. La puissance tranversale de l'amas est nettement visible sur la crête, qui est rectiligne et sensiblement horizontale sur tout le parcours du gîte, le tuf porphyrique formant au contraire de part et d'autre de ce dernier deux petits pitons qui le dominent d'une trentaine de mètres environ. Enfin, la
hauteur de la crête horizontale au-dessus de la plaine est à peu près exactement de 85 mètres, d'après une série de mesures barométriques effectuées pendant notre exploration, et les pentes des deux versants de la montagne ne dépassent nulle part 5o degrés. Il en résulte que l'on peut assimiler fa masse visible du gîte au-dessus de la plaine à une sorte de conoïde droit, dont la ligne de crête, d'une part, et la courbe d'intersection avec le sol de l'autre, seraient les directrices, le plan directeur étant perpendiculaire à la ligne de crête.
On peut simplifier les calculs, sans altérer leur degré d'approximation, en remplaçant la courbe directrice par le rectangle équivalent, ce qui ramène simplement la masse à être un prisme triangulaire droit couché, dont le triangle de base a pour dimensions 2 X 85 mètres h = 85 mètres, b = ,f arig ao° , la hauteur mesurée sur la crête étant de 200 m. environ. 2><85><85x200 2.5oo.000 Son volume est donc de
o,55 mètres cubes. Pour tenir compte des pertes auxquelles donne 2
lieu le triage destiné à. écarter le tuf ferrugineux intercalé, nous réduirons ce chiffre de 25 p. 100, ce qui nous conduit,
t;';