Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
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EXAMEN DE LA FLORE FOSSILE
DES COUCHES DE CHARBON DU TONG-KING.
'étage de Rajmahal dans le lias, et cette conclusion me paraît, d'après l'ensemble de la flore, très fortement motivée. L'étage supérieur, représenté à Umia par des couches marines, renferme sur ce point une faune que MM. Waagen. et Stoliczka ont classée dans l'oolithe supérieure et
meaux très nets de Vollzia heterophylla. 11 y a donc là une analogie marquée avec le grès bigarré, et M. Feistmantel a, pour ce motif, proposé de ranger l'étage de Talchic ou tout au moins les couches de Karharbari, qui en forment la partie supérieure, à la base du trias. L'étage de Damuda, qui comprend les couches de Nagpur, dont j'ai déjà parlé, renferme également une espèce très voisine d'une des formes du grès bigarré, le Schizoneura gondwanensis Feist.; j'en citerai en outre le Sphe-
dont l'étude leur a permis d'établir, dans les couches marines de Cutch, quatre subdivisions, correspondant au bathonien, au callovien, à l'oxfordien et au portlandien. La flore trouvée à Umia, par-dessus ces couches portlandiennes, diffère assez peu de celle des couches de Rajmahal et semblerait plutôt correspondre aux flores de l'oolithe moyenne de l'Europe ; peut-être faut-il voir clans cette persistance de certains types, plus anciens relativement dans nos régions, un effet des conditions climatériques dues à la
latitude, ainsi qu'il arrive en Europe quand on compare, aux diverses latitudes, les flores tertiaires ou même crétacées d'un même âge ; peut-être aussi y a-t-il là une ano-
nophyllum speciosum Boyle (sp.), absolument semblable à certaines formes nageantes de Sphenophyllum houillers, le
Phyllolheca indica, plusieurs Tnioptéridées, dont le Ma-
crotxniopteris Feddeni, le Palxovittaria Kurzi, de très nombreux Glossopteris, dont le G. Browniana, quelques rares Gangamopteris, un Pterophyllum, et encore le Nceggerathiopsis Hislopi. On y a trouvé en outre des débris de Labyrinthodon.
malie locale, analogue ou plutôt inverse de celle qui montre
Enfin l'étage de Panchet , dont la flore paraît assez
en Amérique, dans la flore crétacée, des types végétaux connus seulement en Europe à dater de l'époque tertiaire. Les Lower Gondwanas, sur lesquels je dois insister davantage, se divisent en trois étages, qui sont, en allant de la base vers le sommet, ceux de Talchir et Karharbdri, de Dan cula, et de Panchet. Ces étages, composés j de grès et de schistes avec d'importantes couches de charbon, atteignent ensemble près de 2.000 mètres d'épaisseur. La flore en a été complètement étudiée par M. Feistmantel dans la Peeontologia indica, et sa composition est aujourd'hui bien connue. L'étage de Talchir et de Karharbari a fourni un ou deux
pauvre, renferme le Schizoneura gondwanensis, le Pecopteris concinna de l'étage rhétien de Franconie, le Tniopteris
Clellandi (A ngiop teridium cf: _V Clellandi Feist.) un Txn,iopteris voisin du T. stenoneura de la Theta, et quel ques Glossopteris. Comme débris animaux on y a rencontré des restes de Dicynodon et deux espèces de Labyrinihodon
de formes analogues aux Labgrinthodon triasiques d'Europe.
Si maintenant on compare avec la flore de l'Inde celle
Glossopteris, un grand nombre de Gangamopteris, le Nceg-
des charbons du Tong-King, on voit que celle-ci comprend le Phyllotheca indica , le illacrotniopteris Feddeni , le Palxovittaria Kurzi, le Glossopteris Browniana et le Nggerathiopsis Hislopi, soit cinq espèces des Lower Gond-
gerathiopsis Hislopi, et, ce qu'il y a de plus intéressant
wcinas, connues les unes et les autres dans l'étage de
comme comparaison avec l'Europe, un Nevropteris du sousgenre Nevropteridium Schimper, à peine distinct du N. grau, difolia sen. et Moug. (iV. valida Feist.), et plusieurs l'a-
Damuda, et les trois premières propres à cet étage. Elle comprend d'autre parties Taniopteris spatulata, T. spatulata var. multinervis, T. ensis, et l'Olozamiles rariner-
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