Annales des Mines (1882, série 8, volume 2)
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MINES DE HOUILLE 2. --- ,GROUPE DE LA LOIRE.
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l'aérage naturel était satisfaisant. Le courant descendait par le puits de Monterrad N° 11 après avoir suivi le niveau de roulage de la 2.e couche, il passait dans la Grande Couche par le travers banc qui les reliait, se répandait librement dans les divers niveaux et allait gagner le puits Layat par le grand plan
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rentrer dans ces chantiers, y avaient fait reconnaître l'accumulation d'une quantité plus ou moins considérable de grison.
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Les travaux de la grande couche de la Malafolie étaient reliés à ceux de de couche par un travers-banc faisant communiquer m les galeries do roulage de ces deux couches. Ces travaux, au-dessous du niveau de roulage, se composaient de deux quartiers, tous deux à l'ouest du trarers-banC. Le plus éloigné était incendié et barré depuis longtemps ; l'autre se composait d'un niveau inférieur et d'un niveau intermédiaire, reliés à la galerie de roulage par trois plans inclinés. Dans ce dernier quartier, une première tranche de la couche de 5m de puissance avait été prise etremblayée avec des schistes qui, bien .qu'estraits depuis deux ans, n'avaient pas tardé à s'échauffer : on avait alors leurré les trois plans inclinés, près de la galerie de roulage. Plusieurs tentatives ultérieures, faites en Tue de
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Dans le but de pousser le niveau intermédiaire vers l'Est, après Circonstances de l'accident. avoir établi dans la galerie de roulage un barrage entre le plan incliné qui faisait suite au travers-banc elle plan incliné voisin, distant seulement de 10., on détruisit les deux barrages qui farinaient ces plans inclinés et la partie du niveau intermédiaire qu'ils comprenaient entre eux. Le travail était fait par trois ouvriers, sous la conduite de deux sous-gouverneurs et du gouverneur. Le gouverneur était remonté au jour pour faire jeter quelques bennes d'eau dans le puits et les sansgouverneurs, après avoir constaté l'expulsion du grisons par le courant d'air et son absence dans la galerie de roulage, entre le barrage et le second plan ircliné, faisaient pratiquer une ouverture dans co barrage, afin qu'une partie du courant chassât le gaz accumulé par derrière. Une explosion de grisou se produisit. L'ouvrier qui pratiquait l'ouverture dans le barrage fut tué socle coup ; les deux autres et les deux sous-gouverneurs furent brûlés mortellement. Les barrages furent renversés, mais aucun éboulement n'eut lieu dans le voisinage des trois plans inclinés. Les effets de l'explosion furent plus violents dans la partie Ouest de la galerie de roulage : des éboulements s'y produisirent, des bennes furent brisées et aplaties. Enfin, dans le grand plan incliné Lapai, qui déboncliait dans cette galerie, des fissures nombreuses se déclarèrent dans la maçonnerie des voûtes, dont les piédroits s'inclinèrent et se détachèrent de la couronne. Le sauvetage put se faire immédiatement. On retrouva trois des victimes entre la recette du second plan et le travers-banc ; le corps de la quatrième, dans ce travers-banc, et enfin, au bout d'une heure seulement, la cinquième qui, en cherchant à fuir, s'était engagée dans la région Est du niveau intermédiaire
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La cause immédiate de l'accident est restée inconnue. On a supposé Remarques particulières. que l'arrachement d'une planche du barrage, coïncidant avec le brusque ralentissement du courant (l'air, au moment du renversement d'une benne d'eau dans le puits, avait pu faire affluer le gaz sur la lampe de l'ouvrier, avec une vitesse suffisante pour en faire sortir la flainnfe. On a supposé également qu'au moment de l'ouverture du barrage, le courant d'air, activé par l'eau qu'on jetait dans le puits, avait pu, en pénétrant dans la masse de grisou accumulée derrière ce barrage, en faire rejaillir du gaz qui se serait enflammé à la lampe de l'ouvrier. Enlin, on a admis encore que l'explosiOn avait pu prendre naissance dans les vieux travaux, sous l'influence de l'air qui y pénétrait par diffusion, depuis la démolition des barrages.