Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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L'INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.
usités couramment un peu partout. Je me contenterai de les indiquer par leur nom, sans m'astreindre à une description fort inutile. Je m'attacherai surtout à bien montrer quelle est la situation actuelle, au point de vue de la consommation, de la production et des ressources du pays pour l'une ou pour l'autre, et je n'indiquerai les procédés suivis que
Preto, le tiers au moins des pierres employées à la construction des murs de soutènement, fort nombreux dans une ville bâtie à flanc de coteau, ne sont autre chose que
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des morceaux d'excellent minerai. Tous ces minerais si nombreux appartiennent à la catégorie des fers oligistes. Ce sont
pour permettre au lecteur de juger par lui-même de l'adaptation plus ou moins bonne de ces procédés à cette
Du fer oligiste aréneux, mêlé de quelques grains de quartz formant une roche jamais solide, parfois extrê-
situation.
mement friable (itabirite, jacutinga), roche souvent aurifère,
En un mot, au lieu de décrire en détail quelques procédés de travail médiocrement intéressants par eux-mêmes, je chercherai surtout à étudier quelles sont actuellement les conditions de la production du fer, de l'or et du diamant dans la province de Minas- Geraês.
parfois d'une richesse considérable, et qui, du reste, en bien des points, a été et est encore aujourd'hui exploitée comme minerai d'or, par exemple à Gongo-Socco anciennement, et aujourd'hui encore à Morro-de-Santa-Anna.
Du fer oligiste micacé, mêlé également à du quartz en grains fins formant aussi une roche friable.
Du fer oligiste spéculaire, quelquefois en magnifiques
FER. L'abondance des minerais de Gisement des minerais. fer dans la province de Minas, leur richesse, leur pureté, sont véritablement extraordinaires; il est impossible que le voyageur, même le plus inattentif et le plus étranger aux études minéralogiques, n'en soit pas frappé. Presque partout, en effet, clans le centre de la province, on les rencontre, tantôt en affleurements énormes, fouillés quelquefois à ciel ouvert jusqu'à de grandes profondeurs par les chercheurs d'or, tantôt mêlés à la poussière des routes, sous forme de petites paillettes de fer oligiste, produisant alors à certaines heures de la journée un scintillement que les yeux ont peine à supporter, tantôt encore déposés en masses considérables dans le lit et sur le bord des rivières qui les charrient au moment des crues. D'autres fois, sous forme de dépôts superficiels formés aux dépens des gisements voisins, ils constituent pendant des lieues le sol des routes. Dans certaines villes même, comme par exemple à Ouro-
cristaux.
Du fer oligiste compact formant alors une pierre extrêmement dure et tenace, à grains très fins, telle qu'en certains points, où la gangue n'existe pas, on dirait la cassure d'un barreau d'acier, n'était la couleur plus foncée. Enfin un conglomérat couvrant, avec une épaisseur d'ordinaire faible, des étendues de terrains énormes au pied des gisements de fer oligiste. Cette roche est dans le pays connue sous le nom de canga : elle est manifestement formée aux dépens des autres gisements ; il est, en effet, facile d'y reconnaître des morceaux des diverses roches de fer oligiste reliés par un ciment d'hématite rouge. Cette
roche, par suite même de son mode de formation, est pleine de cavités ; solide du reste et résistante, de même composition et sensiblement de même richesse que les minerais qui lui ont donné naissance, mais poreuse, n'ayant
pas par conséquent l'inconvénient que présentent, au point de vue de la réduction dans les fours, les roches compactes et peu perméables, elle rue paraît constituer