Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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DANS LA PROVINCE DE MlNAS-GERAES.
L'INDUSTRIE MINÉRALE
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un minerai exceptionnel, fait à souhait pour satisfaire aux nécessités du traitement métallurgique. Ces divers minerais sont souvent mélangés d'un peu de fer magnétique; parfois même, exceptionnellement, ils passent entièrement à des ruasses considérables de fer oxydulé. Tous sont remarquablement purs. Il m'en est passé par les mains un très grand nombre d'échantillons : je n'y ai jamais trouvé trace de phosphore ni de soufre. La gangue
Minas, suit à peu près, à partir de quelques lieues au sud d'Ouro-Preto, l'arête supérieure de la Serra de Espinhaço, ligne de partage des eaux entre les deux grands bassins du Rio Doce et du Rio San-Francisco. Qui suit cette route, rencontre les premiers gisements de m-inerais de fer près de Congonhas , à environ 55 kilomètres au sud d'OuroPreto, pour ne les perdre qu'a Coc,aes, à 75 kilomètres au nord de la même ville. C'est dans cette région que se trou-
unique paraît être le quartz, toujours du reste en faible proportion, de 5 à 6 p. ion, sauf pour la canga où il peut être un peu plus abondant. Et non seulement on n'y ren-
Serra de Caraça.
vent les immenses dépôts qui entourent le pied de la Ces minerais reparaissent aux environs ct'Itabira de
contre aucune matière nuisible, mais on y trouve presque
Matto-Dentro, disparaissent à nouveau, se retrouvent un peu avant le village de Morro-de-Gaspar-Soares, pour ne cesser
toujours du manganèse, en proportion fort variable du reste,
de nouveau qu'a 5o kilomètres environ de la ville de
à l'état de traces souvent, d'autres fois en quantité nota-
Sorro et à 70 kilomètres de Morro-de-Gaspar-Soares. On
ble : j'ai trouvé dans certains échantillons jusqu'à 9 p. 1. oo de ce métal (Gandarella). Tous ces minerais d'une qualité si remarquable, égaux,
les retrouve enfin .aux environs de Diamantina.
sinon supérieurs aux meilleurs minerais de Suède, d'Algérie ou des Pyrénées, ne coûtent ici que la peine de les
A droite de cette ligne principale, je signalerai les dépôts si considérables des environs de San Miguel do Piracicaba; à gauche ceux de Taquaril et de la Serra de Piedade, et ce n'est là que la partie centrale de la province de
ramasser. Par endroits, ce sont des affleurements énormes,
Minas.
à flanc de coteau, comme à Pitanguy, par exemple, où grâce aux travaux des chercheurs d'or, on peut voir d'un seul coup d'oeil sur une étendue de plusieurs kilomètres, les affleurements d'une couche de 5o à 200 mètres de puissance.
Ailleurs, ce sont d'immenses étendues de canga, dépôt superficiel dont l'épaisseur atteint parfois jusqu'à 8 et o mètres. Partout, on peut dire, les ruisseaux portent et déposent le fer oligiste pulvérulent, tout lavé, prêt pour qui le veut prendre. Et ce n'est pas ici d'un petit nombre de points particu-
liers qu'il s'agit. J'ai cité quelques noms, j'en aurais pu citer bien d'autres. La route qui, de Rio de Janeiro à Diamantina en passant par Ouro-Preto, traverse sensiblement suivant une ligne S.-N. la partie centrale de la province de
Âne considérer que les seuls dépôts du pied de la Serra .de Caraça, M. Goréeix évalue leur masse à 8. 000. 000.000
- de tonnes : il ne s'agit que d'un point parmi ceux que je
- viens de citer, et je ne doute pas, pour ma part, que cette
évaluation soit au-dessous de la vérité. Toute tentative d'évaluation, au reste, me paraît superflue, à moins que ce me soit pour frapper plus vivement par des chiffres considérables l'esprit du lecteur; quiconque aura parcouru ces .régions, vu ces masses énormes d'oxyde de fer, aura néces-
sairement l'impression qu'il y a là des dépôts pratiquement inépuisables, et cela quelle . que doive être un jour l'activité de la production. Combustible.
Malheureusement ce pays, si remarqua-