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Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)

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L'INDUSTRIE MINÉRALE

DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.

Le fer produit est très doux, malléable même à froid, extrêmement facile à travailler, mais toujours malpropre. Il n'en peut guère être autrement, puisque la loupe était mélangée de scories extrêmement pâteuses, et que, d'autre part, les marteaux sont légers. Il y a quelques exceptions, comme par exemple à la forge de Gandarella, qui livre à la consommation un fer véritablement excellent et propre. Cela est dû en partie à un travail plus soigné, mais surtout,

je crois, à ce qu'une partie du minerai traité est riche en manganèse, de sorte que les scories, plus fluides, peuvent

être plus facilement et plus complètement expulsées, quoique le marteau soit le même que celui des autres forges.

La loupe produite à chaque opération donne 7

à

8 kilog. de fer en barres. Chaque four peut faire dans sa journée de trois à cinq opérations, de sorte qu'une forge ayant six fourneaux, 'dont trois en feu chaque jour, peut produire journellement de 8o à

120

ses trois fours.

Dans ce dernier cas, on produira par jour, avec trois hommes employés à la forge, de 110 à 120 kilog. de fer; en tenant compte du charbon employé au feu de forge pour le réchauffage, on arrive à une consommation de combustible de 65o à 700 p. 100 dans les forges où l'on travaille régulièrement. J'estime donc que les frais de production de la tonne de fer en barres produite avec des cadinhos, peuvent être évaluées très sensiblement à Main d'ceuvre. Charbon Minerais

kilog. de fer.

La consommation de charbon est considérable et va parfois jusqu'à 7oo et 800 p. ioo. Le charbon employé est,

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dans sa journée; encore doit-il réserver un jour de la semaine pour reprendre les loupes, les réchauffer et les amener à l'état de barres. Plus souvent, un ouvrier spécial est chargé du travail de la loupe, le fondeur peut alors faire en moyenne cinq opérations par jour dans chacun de

27 journées. 7.000 kilog.

4 000 kilog. au moins.

Voici, du reste, quelques données relatives à un certain nombre de forges de cadinhos

en effet, mauvais, et surtout fort mal utilisé; il sort du gueulard de ces fours une longue flamme d'oxyde de carbone qui suffirait à le prouver. En fait, il est clair que ces fourneaux travaillent dans les mêmes conditions que la région des forges catalanes où l'on charge la greillade. Or,

la charge de greillade, dans une forge catalane, est un peu moins de la moitié de la charge totale, il n'est donc

NOMBRE des feux.

PRODUCTION

Gervasio

3

Chico-Padre Antonio-Januaria Gandarella Cururu (deux forges) . Eduardo

100 kilog.

3 3 3 6

150 135

4

100

FORGES.

pas surprenant que la consommation de charbon dans les

cadinhos soit plus du double de ce qu'elle est dans ces forges.

Un fondeur suffit à surveiller les trois fours en feu dans

une forge; il a un aide qui lui approche le minerai et le charbon. C'est parfois ce même ouvrier qui, après avoir produit une loupe, va la battre au marteau ; il ne peut guère alors faire par chaque four plus de trois loupes

par jour.

68 170

COMBUSTIBLE.

1.000 kilor,. h, 1.100 500 100 770 1.100 700

-2


J'évalue, dans ce tableau, la charge de charbon à 8o kilog., mais il faut ajouter qu'en général cette charge pèse quelques kilogrammes de plus. N'ayant pas pu la peser partout, j'ai préféré prendre une valeur un peu faible, pour être assuré de ne pas exagérer les consommations.