Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)

1,1'e

DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.

L'INDUSTRIE MINÉRALE

letango excellente, je pus obtenir du propriétaire, malgré -sa'répugnance visible, qu'il fit une opération, en substituant pour sa charge cette canga au minerai qu'il employait d'ordinaire, sans rien modifier au reste du travail. Pendant toute l'opération, le four conserva une excellente allure ; à la lin, la charge de canga avait complètement disparu, la loupe avait son poids normal, le fer était de très bonne qualité, mais l'opération avait duré une bonne demi-heure de moins qu'elle ne durait à l'ordinaire. C'était exactement le résultat que j'avais prévu, et qui confirmait ainsi l'observation que j'ai faite ci-dessus. Je n'ai pas eu depuis l'occasion de me retrouver à cette forge, mais lai routine est ici pour le moins aussi forte qu'ailleurs, et je ne

doute pas que, dès le lendemain, on n'en soit revenu à. l'emploi du fer oligiste compact. Il y aurait cependanta. lue semble, un progrès bien facile à réaliser.

Il y Examen critique des méthodes de traitement. aurait, au reste, mieux encore à faire. L'analogie du système: italien et du système catalan saute aux yeux, et il paraît vraisemblable que des ouvriers accoutumés à l'emploi du premier pourraient assez facilement être mis en .état de pratiquer le second. La transformation du matériel se réduirait à presque rien

et l'avantage ainsi réalisé ne serait point à dédaigner. Je rappelle, en effet, ce que sont la production et la consommation d'un fourneau catalan, comparées à celles des procédés que je viens de décrire. CONSOMMATIONS

PRODUIT

en

adinhos

'orge Italienne

Porge catalane

par 1.000 kilog. de for.

-

douze heures.

Charbon.

Main-d'ceuvre.

100 kilog.

700 p. 100

27 journ

120

850.

320

300

13

11 1

Encore faut-il observer que je prends ici, pour la forge Catalane, les données numériques relatives aux forges de l'Ariège, où l'on traite des minerais dont le rendement est, de 45. p. Io°, alors qu'on obtiendrait ici, à coup sûr, un rendement supérieur, en employant comme greillade le fer oligiste pulvérulent, et pour la charge, la canga si abondante partout. Ces chiffres prouvent surabondamment l'avantage que présenterait une telle transformation, mais il faut reconnaître qu'elle pourrait n'être pas très facile à réaliser: J'ai dit, on se le rappelle peut-être, que, vers 1820, M. de Monlevade avait créé une forge catalane; plus loin j'ai cité Monlevade au nombre des forges italiennes, et en fait, aujourd'hui, c'est bien le procédé italien qui y est employé. Pendant quelques années, après la mort de son ,fondateur, la forge de Monlevade, fut: à peu, près laissée à l'abandon ; quand,.plus tard, on put .s'occuper, de la réorganiser, on appela dans .ce.but le maître italien qui venait, de construire dans.la régionales forges italiennes actuellement existantes, et,. qui, fit naturellement ce qu'il savait faire. Les deux procédés ont, on l'a.vu, bien des analogies; mais je crois, cependant, d'après les quelques explications que j'ai pu obtenir de travailleurs qui avaient été

employés à la forge ancienne, et dont les souvenirs malheureusement manquaient un peu de précision, qu'il y

avait.là,autrefois une forge catalane véritable. Il y a donc eu une sorte de progrès à rebours qui ne laisse 'pas d'être. curieux, d'autant plus curieux tue, théoriquement au moins. le procédé catalan paraît, comme ond'a vuadevoir donner de bien ,meilleurs résultats que les autres, etuque, pratiquement .entre les mains de son premier propriétaire, cet établissement avait effectivement produit des résultats pécuniaires dont ceux que fournissent les forges italiennes actuelles n'approchent; même pas de loin, ce qui vient à l'appui de la théorie. Indépendamment des résultats pécu,,.