Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)

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L'INDUSTRIE MINÉRALE

une valeur moyenne de 5oo francs par tonne de fer. Là, le salaire d'un ouvrier, tout compris, sera en général de 5 francs (en fait, ils reçoivent moins en argent, mais ils sont nourris), et celui d'un aide d'environ 2',5o. J'admettrai toutefois, pour être assuré d'aller au delà de la réalité, que ce chiffre de 5 francs représente le salaire moyen sur l'ensemble des travailleurs, ouvriers ou aides. Le minerai n'a qu'une valeur insignifiante ; il est ramassé sur place ou à une distance extrêmement faible de la forge, et peut coûter 2 à 5 francs la tonne, mettons 5 francs. Admettant d'autre part pour prix du charbon celui que j'ai indiqué en commençant cette étude, soit 25 francs par tonne, nous pourrons arriver à une évaluation des frais qu'entraîne la pro-

duction du fer par l'un ou l'autre des procédés étudiés, évaluation exagérée et qui, par suite, comparée au prix de vente, nous fournira une évaluation minima des bénéfices possibles. Ces usines n'ont pas de fonds de roulement ; elles écoulent

toutes leurs produits au fur et à mesure de la fabrication

DANS LA PROV:NCE DE MINAS-GERAES.

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Nous trouverons ainsi pour la tonne de fer Dans les cadinhos 7 tonnes de charbon à 25 francs . 27 journées à 5 francs tonnes de minerai à 3 francs

.

.

175 francs 135 12

Frais de fabrication exagéré) Prix de vente minimum

322 francs

322 franc 466

141 francs

Différence

Et par le procédé italien 5,5 tonnes de charbon à 25 francs. 18 journées à 5 francs Minerai

Prix de fabrication (exagéré) . Prix de vente Différence

.

137 francs 90 6

273 francs

233 francs 520

287 francs

J'ai exprès exagéré, je le répète, tous les prix, charbon, main-d'oeuvre et minerai ; quant aux prix de vente, j'ai admis, pour les cadinhos, le prix minimum de 7 francs pour 15 kilog., alors qu'il est plus généralement aux envi-

et tous les fabricants déclarent que, s'ils pouvaient produire davantage, ils n'en trouveraient pas moins à vendre avec la même facilité toute leur production. Quant au capital de premier établissement, il n'est jamais fort considérable : je connais telle forge italienne que son propriétaire vendrait pour 12.500 francs et peut-être pour-

rons de 7',5o et parfois dépasse ce prix (je pourrais citer telle forge de cadinhos qui vend 8 francs les 15 kilog.) ; les forges italiennes vendent leur fer couramment de of,5o àt franc plus cher par 15 kilog. Les bénéfices indiqués sont donc, en fait, inférieurs aux

rait-on évaluer ce capital aux environs de 15.000 francs pour les forges italiennes, qui peuvent produire annuelle-

payer l'intérêt du capital de premier établissement. On

ment au moins 5o tonnes, et aux environs de 10.000 francs

croire exagérés et de m'objecter qu'à les admettre, il en faudrait conclure que tous les fabricants doivent rapidement faire fortune. La conclusion serait excessive ; il ne faut pas oublier en effet combien est faible la production de chaque établissement (environ 20 tonnes par an pour

pour les cadinhos. J'estime que ces chiffres ne peuvent s'écarter beaucoup de la vérité (j'y comprends la valeur des terrains), mais ils sont assez variables, et il est d'autre part difficile d'avoir sur ce point des informations absolument exactes. Pour ces motifs je me contenterai, une fois faites ces observations, d'évaluer simplement les frais de fabrication.

bénéfices réels, et laissent, on le voit, une jolie marge pour

sera même peut-être tenté, malgré mon affirmation, de les

les cadinhos et 5o pour les forges italiennes)'; mais en fait,

dans ces pays où la vie est facile et où chaque fabricant obtient, sans grand surcroît de travail, sur quelque coin de