Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)

L'INDUSTRIE M INÉRALE

DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.

cales, mais surtout pyrites de fer) et des paillettes d'or,

comme à Morro-Velho, soit sous forme de filons-couches, comme à Pary et à Passa.gem.

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habituellement volumineuses. La richesse est essentiellement irrégulière et inconstante ; c'est là, du reste, un fait qui n'est pas particulier aux filons de quartz aurifère du Brésil. Quant à la pyrite qu'on y rencontre, elle est également distribuée de façon assez irrégulière et presque toujours en cristaux déjà assez gros. Dans les filons que je désigne comme filons de pyrite, la masse de la roche est formée de quartz et pyrite, la pyrite dominant de beaucoup et étant surtout de la pyrite. arsenicale. L'ensemble forme une masse à grains fins bien différente d'aspect de la roche que l'on peut extraire des

filons de quartz. La pyrite et le quartz sont intimement mélangés, formant une sorte de conglomérat à grains fins extrêmement chargé de pyrite : pyrite arsenicale en grande abondance, pyrite de fer en moindre quantité. L'or contenu dans cette roche y existe non plus à l'état de paillettes ou de pépites , mais à l'état de grains extrêmement fins , tellement qu'il est difficile à un très bon laveur à la battée, prenant la roche réduite en poussière très fine, d'y montrer de l'or ; il faut pour cela des essais par voie sèche. Au lieu d'être irrégulièrement disséminé dans la masse, comme cela arrive dans les

filons de quartz, l'or des filons de pyrite, est, au contraire, réparti dans toute la roche du filon avec une régularité remarquable, et la richesse, toujours faible, est du moins sensiblement la même aux divers points du gisement. Indépendamment de l'or, on trouve, dans cette roche pyriteuse, des minéraux accidentels, variables d'un gisement à l'autre : par exemple, à Morro-Selho, des carbonates de chaux, de la sidérose, de la pyrite de cuivre, de la pyrite magnétique; à Pary, de l'amphibole, du grenat et du mica ; à Passagem, de la tourmaline. Les gisements de cette roche se présentent, soit sous forme de filons véritables recoupant nettement les couches

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On le voit, les caractères tirés, soit de la nature de la roche, soit de la façon dont l'or y est contenu, sont assez nettement différenciés pour qu'il soit permis de considérer ces deux gisements comme absolument différents. A ces motifs, j'en joindrai, du reste, un autre. Dans l'ensemble, l'ordre de superposition des terrains de cette région me paraît être le suivant : au bas, sur une épaisseur énorme, les granites et les gneiss que le voyageur, partant de Rio et se dirigeant vers le nord, accompagne depuis Rio jusque auprès de la Serra d'Ouro-Branco, sur une étendue de 45o kilomètres environ. Ce sont les gneiss décomposés qui, sur les- Dao derniers kilomètres de ce parcours, de Barbacena à Ouro-Branco, forment les terres rouges argileuses plus ou moins colorées de cette région, comme il est facile de le constater dans les tranchées du chemin de fer.

Au-dessus viennent des roches schisteuses, à apparence de talcschistes, mais qui ne sont cependant que des argiles schisteuses, puis des quartzites, soit aréneux, soit compacts, mais alors se séparant facilement en grandes dalles minces et constituant la pedra de lages. Enfin , audessus des quartzites viennent les itabirites, immenses dépôts de fer oligiste plus ou moins mélangés de quartz, formant cette masse énorme de minerais de fer dont j'ai déjà

eu occasion de m'occuper. Compactes et dures, ces habirites forment ce qu'on appelle plus spécialement dans le pays la pedra de ferro; aréneuses et friables, elles reçoivent le nom de jacutinga. Je n'ai cherché ici qu'a indiquer ce que je crois être, dans son ensemble, l'ordre de superposition des divers terrains; les trois derniers (schistes, quartzites, itabirites) , forment le haut plateau central de la province de Minas.. Revenons maintenant aux gisementsde l'or : les filons de quartz se rencontrent partout, soit au sud de Minas et dans la