Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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DANS LA PROVINCE DE MINAS-CERAES.
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L'INDUSTRIE MINÉRALE
premières tables 70 p. ioo environ de l'or contenu. Le travail y est plus soigné qu'a Pary, les tables plus longues, le sable broyé plus fin, le rendement par suite meilleur. Je pense, partant de là, que la perte d'or à Pary peut être estimée à 40 pL ioo environ de l'or contenu, perte considérable et qui pourrait certainement être réduite, puisqu'il s'agit d'un minerai tout à fait analogue à celui de MorteVelho, et qui ne présente pas, par suite, de difficultés plus grandes pour le traitement. Je dois dire, du reste, qu'on est à Pary considérablement gêné par la pénurie d'eau et le manque de hauteur' de chute ; on y utilise quelques petits ruisseaux, affluents de la rivière de San-Francisco, et les différents ateliers sont tous au même niveau, sur la rive gauche de la rivière, la mine étant sur la rive droite. Et cependant, malgré ce faible rendement, malgré la défectuosité des moteurs d'extraction ou d'épuisement, les résultats obtenus ont été jusqu'ici assez satisfaisants pour engager la compagnie à décider l'exécution d'un canal de dérivation d'une partie des eaux de la rivière ; ce canal, qui aura plus de 12 kilo. mètres de développement, amènera à une hauteur suffisante la quantité d'eau nécessaire aux services de l'extrac-
tion et de l'épuisement et à une préparation mécanique plus complète.
Un pareil travail ne peut être que fort dispendieux et
constitue une oeuvre considérable pour une entreprise qui ne produit, en somme, que 175 à 200 kilogrammes d'or
par an ; c'est justement pour ce motif qu'on peut, je
pense, conclure que, malgré le faible rendement du minerai, les résultats pécuniaires doivent être déjà satisfaisants. Comme à Morro-Velho, un grand nombre des travailleurs de Pary sont esclaves. -
Les deux Exploitation de Morro-de-Santa-Anna. exploitations que nous venons d'étudier portent rune et
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l'autre sur un minerai de pyrite aurifère. A Morro-deSanta-Anna la compagnie Don Pedro North del Bey exploite un gisement de jacutinge friable, mélange de fer oligiste et quartz friable presque pulvérulent, au point que.
le minerai qui sort de la mine ne contient qu'une très faible proportion de matière assez solidement agglomérée: pour qu'il soit nécessaire de la broyer. L'or y est disséminé irrégulièrement. Il est en paillettes, parfois même en assez grosses pépites-. 11 parait s'y rencon,.:
trer en veines (ce qu'on appelle ici en lignes), parfois, d'une extrême richesse, mais en général disparaissant' vite. Je n'ai pas connaissance que jusqu'ici aucune règle ait été suivie pour l'exploitation, qui se réduit à la recher, che au hasard de ces veines riches. Le seul guide est la battée : tous les jours, à diverses reprises, on: ramène des fronts de taille de petits sacs de- minerai qui sont immé-
diatement essayés à la battée, et on sait ainsi si l'on se trouve dans une partie riche ou non si oui, on la suit comme l'on peut, toujours en s'aidant des résultats. fournis parla battée et, disent les mineurs, de quelques caractères. douteux tirés: de la présence d'un peu de lithomarge et de asp ect plus oui moins brillant du minerai,. Ces, travaux se, font au moyen de deux ou trois galeries, dont-les: extrémités constituent les fronts de taille, d'abatage, qui se poursuivent dans une direction arbitraire, avec quelques essais
de temps à autre à droite et à gauche, et qui s'efforcent de suivre la ligne, quand par accident on la rencontre. On dirait- les bras d'un homme qui cherche à, tâtons quelque objet dans: l'obscurité.
Ces travaux sont, au reste, difficiles la masse de jaca-
tinga au milieu de laquelle ils s'exécutent ne présente aucune consistance et nécessite un soutènement soigné et llobtient au moyeni de cadres presque joincoûteux. : tifs, cadres magnifiques faits de bois, grossièrement; éputr.ris avec dés sections qui vont jusqu'à o,'",.5o et o5k,4o de