Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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L'INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GELIAES.
Morro-de-Santa-Anna, va aux trommels. Au lieu de cela, on l'envoie ici sur des caissons allemands ; la lavée coule ensuite sur des tables dormantes A, et enfin, à travers des bacs de dépôts B. Ce qui s'échappe est abandonné. Le gros qui passe aux bocards y est broyé avec les matières déposées dans les bacs de dépôt B; le sable produit
son importance, mais à cause de son originalité ; c'est celui de l'exploitation entreprise près du sommet de Itacolumy de Marianna, au-dessus de Sumidouro.
s'écoule sur des tables dormantes C; ce qui s'en échappe dépose en D les parties les plus grosses et les plus lourdes et est ensuite rejeté. Les dépôts D, gardés pour une époque à venir, ne rentrent pas actuellement dans le traitement. Parmi les matières déposées sur les grands caissons allemands, il en est d'assez grosses encore ; aussi ces matières sont-elles tamisées ; le gros est envoyé à un pilon à main et de là à la battée. Le fin, réuni aux dépôts des tables dormantes A et C, passe dans des caissons allemands de petite dimension, sui-
vis de tables dormantes; il se fait là un enrichissement tout à fait semblable à celui qu'on produit à Morro-deSanta-Anna, avant le lavage à la battée, sur des matières qui avaient d'abord été traitées un peu différemment.
La lavée qui s'échappe de ces derniers appareils traverse les bacs de dépôt B. Les matières déposées sont enlevées pour être soumises au lavage à la battée , qui en ex trait l'or. On le voit, le traitement est sinon semblable, du moins
analogue. L'ensemble en est réuni dans le tableau cicontre (p. 169). On voit par ce qui précède Considérations générales. que, quoique les gisements d'or dans les filons de quartz soient fort nombreux, aucun ne fait l'objet, pour l'instant du moins, d'une exploitation importante ; ils ne donnent lieu qu'à des travaux conduits petitement, presque [sans ressources.
J'en citerai cependant un exemple, non pas à cause de
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Il s'agit là d'un gisement qui paraît produit par l'éparpillement d'un filon de quartz en petites veinules rapprochées au milieu d'un terrain de schiste argileux. Les petites veines de quartz, comme il arrive fréquemment dans ces terrains, sont formées de morceaux de quartz détachés les uns des autres; au contact l'argile est aurifère. Les travaux déjà exécutés ont produit une tranchée ; les trois nègres .,qui constituent, sous la direction d'un surveillant, tout le personnel de l'exploitation, passent leur journée à. détacher à la pince et à faire tomber au fond de la tranchée des blocs de terre. Vers quatre heures du soir, on ouvre la vanne d'un réservoir situé à un niveau un peu supérieur, et qui, pendant vingt-quatre heures, s'est empli de façon à pouvoir, durant une demi-heure à trois quarts dbeure; fournir un courant d'eau énergique ; ce courant d'eau passe au fond de la tranchée sur les blocs de terre détachés dans la journée, et dont les ouvriers facilitent la désagrégation en les piétinant sous l'eau. Le courant est rapide ; il enlève l'argile et les pierres, traverse un canal peu incliné et va ensuite s'écouler en liberté sur le flanc de la montagne. Dans le canal, il a déposé les matières les plus lourdes; on consacre alors chaque année un mois environ à recueillir et laver à la battée ces dépôts, et on en tire assez d'or pour rétribuer convenablement le travail des trois nègres, qui ont ainsi travaillé l'année entière. Et pourtant, combien n'en perd-on pas, ne serait-ce que du fait de ne pas recueillir pour les broyer tous les morceaux de quartz aurifère qui sont abandonnés ? Les mêmes nègres, qui sont esclaves, ruais peuvent le dimanche travailler pour leur compte, broient parfois ce jour-là, à la main, un peu de ce quartz et y trouvent profit. Indépendamment de cette cause de perte, l'existence de Tome III, 1883.
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