Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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L'INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GER/1E3.
poudre; il ne fournit pas de grosses pierres, qu'il faut enlever par un courant d'eau très rapide qui augmente les chances de perte d'or. Il n'y a plus lieu alors de s'inquiéter
l'or produit par les grandes exploitations, les fctiscadores
outre mesure des parties stériles, car dans son ensemble la roche à abattre sera, je crois, plus riche en moyenne que celle de bien des gisements exploités en Californie. A Morro-de-Santa-Anna même l'application de ces procédés était impraticable par suite du manque d'eau et du manque de chute pour l'enlèvement des matières. Mais les gise-
de quelques négociants pour être expédié à Rio-de-Janeiro.
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ments de jacutinga aurifères sont fort nombreux, et je n'hésite pas à croire que, là où la disposition des lieux s'y prêterait, une pareille exploitation pourrait être très fructueuse.
Une exploitation hydraulique a été tentée, il est vrai, dernièrement aux environs de la ville du Serro, avec un insuccès absolu. Ce résultat négatif n'infirme en rien ce que j'avance, car tout d'abord il ne s'agissait pas là d'un gisement de jacutinga, et de plus, on s'aperçut, une fois tous les préparatifs faits, que le terrain à exploiter ne contenait pas d'or du tout, fait qu'il aurait été prudent de vérifier à l'avance. Les quelques critiques que j'ai pu faire, au cours de cette étude, sur certains des procédés actuellement mis en oeuvre ne partent nullement d'un vain désir de dénigrement. J'ai seulement désiré montrer, comme je le disais en commençant, que la décadence relative de l'exploitation de l'or dans la province, de même que certains insuccès, ne devaient être attribués ni à la disparition, ni à l'épuisement des gisements. D'autres, au surplus, l'ont pensé comme moi, puisqu'il se manifeste en ce moment même un réel mouvement de reprise. J'indiquerai pour terminer, d'après une statistique insérée dans la première livraison des Annales de l'École des mines d'Ouro-Preto, quelle était, en 1879, la production obable de l'or dans la province de Minas. En dehors de
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tirent une certaine quantité d'or en poudre, dont ils se servent pour leurs achats, et qui se réunit entre les mains
C'est à ce titre que l'or fondu à la monnaie de Rio figure dans ce tableau.
Il y figure aussi une certaine quantité d'or produit par une compagnie brésilienne, qui avait commencé une exploitation près d'Itabira dans les itabirites. Cette compagnie a suspendu ses travaux. L'absence de compagnies brésiliennes
en activité, le peu de succès de celles qui cherchent à commencer des travaux doivent, à mon sens, s'expliquer par
la répugnance qu'ont encore aujourd'hui les habitants de la province à consentir à des dépenses considérables et prolongées, qui ne doivent trouver leur rémunération que dans un avenir assez éloigné ; à l'économie excessive durant les
premiers travaux, qui résulte de. cette tendance d'esprit; au découragement qui s'empare d'eux si les résultats ne sont pas immédiats. Voici ce tableau : Morro-Velho et Cuyaba (Compagnie S.-Juan-d'el-Rey). Pary (Compagnie de Santa-Barbara) Morro-de-Santa-Anna (Don-Pedro-North-d'el-Rey Co) Itabira (Compagnie brésilienne) Or fondu à la monnaie de Rio
kil. gr. 1.M.1,130 177,296 39,786 5,517 90,392 1.824,121
En tenant compte de ce qui échappe forcément à toute statistique, du fait des faiscadores, je pense qu'il n'y a nulle exagération à porter à 2.000 kilogrammes en moyenne production annuelle de la province.
PLOMB. En l'état actuel, les gisements de plomb qui peuvent exister dans la province de Minas n'ont, en tant que plomb,