Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
Page : Image 102
Révision de 3 mars 2015 08:29:54, edited by Anonymes
178
11 INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.
tant plus que dans cette catégorie de gisements l'or existe
de ces giseents de 'galène dans une région de minerais d'or, au point de vue surtout de l'avantage qu'ils pour-
toujours en assez grosses paillettes, aussi n'est-ce pas pour le traitement de ces sortes de minerais que l'introduction de matière plombeuse pourrait présenter le plus d'avantage, mais bien pour le traitement des minerais d'or pyriteux. A ce point de vue, c'est à coup sûr le troisième des gisements de galène dont je connais l'existence qui présente le plus d'intérêt. Malheureusement, je ne puis donner sur lui que des indications fort incomplètes. Les affleurements en ont été découverts pendant une excursion faite avec les
élèves de l'école, aux environs de Sumidouro, près de cette mine d'or exploitée en haut de l'Itacolumy de Marianna, par un procédé curieux que j'ai décrit plus haut. Le terrain est couvert de végétation, et il n'a été possible de voir ces affleurements que dans le lit d'un petit ruisseau
et dans des conditions trop insuffisantes pour permettre une détermination même approximative des éléments du filon. Quelques échantillons ont cependant été recueillis et
un essai fait au laboratoire de l'École d'Ouro-Preto sur une assez grande quantité de minerai (695 grammes enrichis par préparation mécanique et ayant laissé 75 grammes à soumettre à l'essai), a accusé une richesse en plomb de
7 p. 100 et une quantité de 1o5 grammes .d'argent et 9 grammes d'or par ioo kilog. de plomb d'ceuvre. Rien absolument n'autorise à croire qu'une pareille richesse en métaux précieux, en or surtout, soit constante; le point où ont été recueillis ces échantillons- appartient à une ancienne exploitation d'or faite à ciel ouvert, aujourd'hui abandonnée, peut-être par suite à un point de croi-
sement de quelque filon aurifère, quoique l'or ne soit pas visible dans ce minerai. Mais en premier lieu, une richesse même beaucoup moindre pourrait encore permettre une exploitation rémunératrice ; en second lieu, et surtout, il m'a paru intéressant de signaler l'existence
179
raient peut-être présenter pour le traitement de certains minerais pyriteux où l'or est très fin et dont le traitement mécanique est particulièrement difficile, comme par exemple, les minerais de Morro-Velho et de Pary.
C'est surtout la distance des gisements et la plus ou moins grande facilité des transports qui pourraient un jour conduire à des essais dans cette voie.
DIAMA:NT. Historique de l'exploitation. A la suite de la découverte des premiers gisements d'or dans la province, les immigrants, arrivant de plus en plus nombreux à la recherche du métal précieux et trouvant les régions des environs d'Ouro-Preto déjà occupées par les premiers
venus, durent s'enfoncer plus au nord. C'est ainsi que, vers la fin du xvne siècle, furent découverts les gisements si riches des environs du Serro. De nouveaux venus allèrent plus au nord encore et une bande d'aven-
turiers vint ainsi s'installer en un point où elle créa le village de Tijuco, aujourd'hui Diamantina. Les gisements
étaient riches, la nouvelle s'en répandit et le pays commença à se peupler.
Durant plusieurs années, on exploita avec activité les lits des rivières de la région, mais on n'y recherchait que l'or. Les mineurs, il est vrai, trouvaient souvent, dit la tradition, dans leur battée, des cristaux de forme spéciale, d'un éclat tout particulier, qu'ils conservaient à titre de curiosité, mais sans en soupçonner la valeur. Ce serait un voyageur, passant à Diamantina, qui en aurait enfin reconnu la véritable nature : c'étaient des diamants. Ce n'est peut-être là qu'une fable, elle montre du moins que dans