Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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L'INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.
déjà fallu, aux deux extrémités, leur creuser un lit dans le rocher ; un nouvel approfondissement exigerait l'exécution d'une galerie d'écoulement coûteuse, d'autant plus que les couches ayant un pendage de 550, cet approfondissement
serait rapide. Cette excavation a dû être faite tout entière à bras, mais le travail manuel a été aidé; on en trouve la preuve dans la quantité de réservoirs de grande surface et de faible profondeur creusés à la surface du sol et pouvant écouler leurs eaux dans les travaux. Ces réservoirs étaient manifestement destinés à recueillir les eaux de pluie au moyen desquelles on enlevait la terre argileuse, vraisemblablement par le même procédé que j'ai décrit à propos de la mine d'or de Sumidouro. Gomme il n'existe en ce point d'autre eau que celle des deux petits ruisseaux du fond, comme d'autre part il s'agit d'un des points les plus élevés d'une grande chaîne de séparation, il est clair qu'on ne peut y disposer d'autre eau que celle des pluies, et que, à moins de s'assujettir à faire le découvert entièrement à force de bras, on n'y pouvait travailler que pendant la saison plucette vieuse. Un des derniers exploitants a voulu vaincre l'eau difficulté : il avait organisé des réservoirs pour capter d'un des ruisseaux, il l'élevait dans un réservoir supérieur l'écoulait dans au moyen d'une pompe à vapeur, et de là les travaux; il n'y a pas de bois dans les environs imméles diats, de sorte qu'il arrivait à disposer, une fois toutes quarante-huit heures, d'environ 520 mètres cubes d'eau aussi qui lui coûtaient 20 francs. Ce n'était guère pratique, ce système est-il abandonné.
A en juger par quelques essais qui ont porté sur
tonnes à peu près d'argile diamantifère, le dépôt esi pauvre, ce qui n'a rien qui doive surprendre s'il s'agit seu. lement d'un dépôt en place qui n'a pu être enrichi
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ter avec profit. Aujourd'hui, il n'en est plus de même ces argiles sont absolument meubles, au. moins à la surface découverte, et ne comportent aucun soutènement possible pour des fronts de taille en activité; on ne peut donc songer à y travailler souterrainement avec quelque Lia à 5o mètres d'un pareil terrain sur la tête ; pour continuer à ciel ouvert, j'estime qu'il faudrait extraire de 4o à Go mètres cubes de stérile pour i mètre cube de minerai, selon le point exploité, aussi j'imagine que ce gisement n'offre plus guère qu'un intérêt scientifique. Cet exemple n'en peut. pas moins faire comprendre ce qu'étaient ces travaux de saison pluvieuse.
A mon grand regret, je ne puis que signaler ici, sans aucun détail,, un procédé d'extraction du diamant tout spécial, pratiqué sur le lac Jequitinhon.ha, où la rivière est devenue déjà un grand fleuve. Je le rapporte par oui dire, mais d'après des renseignements absolument dignes
de foi. Les diamants que l'on rencontre encore à cette distance des sources sont de fort petite dimension, mais du
moins le cascalho diamantifère se trouve à la surface même du lit du fleuve.. Des plongeurs, sans appareil aucun, vont
rapidement remplir sous l'eau des sacs. qu'ils viennent laver à la surface. Ils obtiendraient ainsi au moins de quoi vivre. Le fait peut être intéressant, car, dans de pareilles conditions l'extraction des sables avec des dragues, si le fleuve peut en porter, pourrait être très peu coûteuse. Le temps trop limité dont je disposais lors de mon voyage à Diamantina ne m'a pas permis de descendre jusqu'aux points où se pratique cette exploitation, à un peu plus de no kilomètres en aval de Diamantina.
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On conçoit qu'à l'origine, quand la profondeur. était faible, les travaux faciles, il ait été possible d'expiaimenaniquement.
Traitement du easealho.
11 me reste à indiquer comment, le ca.scalho une fois extrait, on en retire le diamant.
Les travaux en rivière sont tels qu'il y a nécessité à travailler le plus rapidement possible, jusqu'au jour on il
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