Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)

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L'INDUSTRIE MINÉRALE

devient prudent de démolir le canal : on ne s'occupe donc nullement, pendant la période d'extraction, de la recherche du diamant ; on se contente d'amener et de conserver à part le plus grand nombre possible de mètres cubes de cascalho. Quand les travaux d'extraction sont terminés, cascalho obtenu. Ce on s'occupe alors du traitement du traitement se fait au bac et à la batte. Avant tout traitement, le cascalho est soumis, s'il est argileux, à un débourbage dans un bassin de faible profendeur, traversé par un courant d'eau. Des ouvriers piétifacinent le cascalho et l'agitent avec des enxaclas pour disparition de, liter ce débourbage, dont le résultat est la l'argile et du sable le plus lin. Le résidu va au bac. Le bac est un petit bassin carré, de i mètre de côté environ, dallé, enterré sur trois côtés de orn,55 à om,Lto profondeur, le quatrième côté restant ouvert. Le fond est légèrement incliné à partir du côté ouvert vers le côté apposé qui est la tête du bac ; immédiatement en avant, du côté ouvert et à un niveau un peu inférieur, est un second bassin plein d'eau, dans lequel se tient l'ouvrier ayant de l'eau jusqu'à mi-jambe. Quand on lui a mis du cas-

talho dans le bac, il prend de l'eau dans sa battée et la jette avec force contre le cascalho : celui-ci s'accumule contre la tête, à chaque paquet d'eau qu'il reçoit il est -îiolemment remué, et l'eau remontant sur le fond pour

sortir emmène à contre-pente les sables les plus légers et les phis fins. En même temps, les grosses pierres viennent apparaître peu à peu à la surface du tas et on les enlève à la main. S'il est resté quelques boules d'argile, elles se désagrègent petit à petit, on y aide, du reste, en remuant de temps en temps le cascalho avec l'enxada, sans pour cela arrêter le jet de l'eau. Le résultat dans le bac est du cascalho débarrassé à la Sois de son sable le plus fin et de ses plus grosses pierres; ec,t ce résidu qui est lavé à la battée.

DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.

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Ce dernier lavage doit être fait très lentement par des, laveurs habiles ; il ne peut s'agir, en effet, comme pour

l'or, de trouver le diamant au fond de la battée, il vient au

contraire apparaître à la surface : après avoir remué le sable sur lequel il opère, en lui communiquant le mouve-

ment tout spécial que comporte l'instrument, le laveur laisse couler doucement l'excès d'eau, et d'un coup d'il rapide aperçoit les diamants qui ont pu être amenés à la surface du sable. Plusieurs, pour faciliter cette recherche, mêlent au cascalho un peu de sable bien blanc au milieu duquel le diamant est plus facile à distinguer. La Lattée se vide ainsi lentement ; au fond on trouve les minéraux pesants parmi ceux qui accompagnent le diamant, et l'or, s'il y en a. Je n'ai pas eu occasion de voir laver du cascalho de rivière, opération qui se fait à une époque bien postérieure à celle à laquelle je suis passé à Diamantina. J'ai vu laver seulement de l'argile de San-Joao, et le débourbage doit nécessairement enlever une bien plus grande proportion de matière que clans le cascalho. Là, Soo carumbés d'argile ont donné 45 carumbés de sable. Celui-ci a été traité au bac, en deux heures environ, avec un seul bac, mais deux hommes se relayant : il est resté ij carumbés de matière à laver à la Lattée. Ce lavage avec trois battées a duré éga-

lement environ deux heures et n'a du reste fourni que huit ou dix petits diamants sans valeur. Le procédé n'est à coup sûr ni expéditif, ni économique,

mais je ne pense pas qu'il puisse être remplacé par des; procédés purement mécaniques. En fait, le diamant ayant une densité de 3,5 et le quartz de 2 , 5 , la différence n'est pas assez grande pour qu'on

s'en rapporte à des appareils mécaniques pour la séparation des deux minéraux, émut donné, vu la valeur du diamant, que cette séparation doit être absolument rigou-

reuse. Comme le cascalho tient au moins 8o p. ioo