Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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NOTE SUR LES EXPLOSIONS DE GRISOU
Headways, et 2 en deux carrefours très éloignés l'un de
SURVENUES DANS LE BASSIN DU DURHAM.
l'autre, dans la galerie générale de roulage et d'entrée d'air, Toutefois les cadavres complètement brûlés, dont l'aspect indiquait le voisinage immédiat cl' un foyer d'explosion, se trouvaient en deux endroits, savoir : 10 dans le quartier
de paille comme celles qu'on employait pour mettre le feu
de Pit narrOW board, à proximité de la galerie Second sozttli ; et i, dans une région toute différente, à l'extrémité
ouest du district des Ileadways, tout à fait au point extrême des travaux et près d'un de ces coins des régions dépilées que nous avons signalés comme lieux naturels de dégagement du grisou.
Point-origine de
Il est incon-
testable que le foyer- principal d'explosion a été au quar-
tier de Pit narrow board. Il y eut dans ce
quartier
22 hommes plus ou moins brûlés, contre 2 tués par commotion et 12 paraissant avoir péri simplement par asphyxie. On y trouva d'épaisses croûtes de coke sur les chandelles et sur les chocks, et ces croûtes étaient toujours du côté qui regardait le point où la galerie Second south débouche aux chantiers, ce qui montre bien que c'est en ce lieu que le grisou a pris feu. Trois ouvriers qui avaient leurs chantiers au voisinage de ce point furent retrouvés dans la galerie Second south étendus la face contre terre et comme s'ils avaient été frappés en fuyant. Leurs lampes étaient restées à leurs places de travail. Il semble donc, comme le fait remarquer l'auteur du rapport, que quelque alarme avait précédé l'explosion. L'existence du cadavre entièrement brûlé, dont nous
avons parlé à l'extrémité du Headways district, et une portière d'aérage qui fut consumée non loin de lui, prou-
vent qu'il y eut là un second point d'inflammation de grisou. L'opinion a été émise, au cours de l'enquête, que c'était même là qu'avait eu lieu tout d'abord l'explosion, provoquée par exemple par l'allumage d'une amorce à fétu
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aux coups de mine.
Cette première explosion, peu puissante, aurait occasionné une commotion atmosphérique qui se serait propagée jusqu'au quartier de Pit narrow board, où elle aurait fàit sortir les flammes des lampes et causé ainsi la grande explosion.
Mais cette théorie a été contredite avec toute apparence de raison par les inspecteurs des mines MM. Thomas Bell et James Willis. D'abord il n'est nullement prouvé qu'aucune
amorce ait été allumée. Puis on ne voit pas comment les effets de la première explosion, supposée peu puissante, se seraient propagés de manière à atteindre le district de Pit narrow board, en suivant des retours d'air et détruisant des barrages au lieu de prendre issue vers le puits d'entrée d'air par la galerie-maîtresse du quartier des Headways. Enfin, à supposer que ce fût possible, les ouvriers du Cross:eut district auraient dû dans ce cas éprouver deux chocs annosphé,riques correspondant aux deux explosions successives, tandis qu'ils n'en ressentirent qu'un seul. MM. Bell et Willis estiment, au contraire, que l'explosion s'est produite de prime abord dans le quartier de Pit mu board, avec assez de violence pour que les effets s'en soient fait sentir dans toute la mine. Il est incontestable qu'il y eut aussi inflammation d'un mélange grisouteux au point susvisé du quartier des Headways ; mais ce fut un Phénomène secondaire et conséquent auquel , d'après M. Bell, on ne peut même pas donner le nom précis d'explosion et dont on s'explique assez bien l'origine, si l'on se rappelle qu'il y avait là une cause naturelle d'affluence du grisou.
Cette manière de voir des inspecteurs des mines, très supportée par les faits, paraît avoir prévalu définiti-
-bien
vement dans l'enquête.