Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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NOTE SUR LES EXPLOSIONS DE GRISOU
SURVENUES DANS LE BASSIN DU DURHAM.
produit d'ailleurs quel que soit l'afflux d'air frais qui airive normalement par ces voies dans le fonctionnement régulier de la ventilation : c'est ainsi que nous voyons se propager des explosions par la galerie de Pit-narrolc. board, à Trimdon-Grange, où 5m,q d'air passent par se. coude; et par le premier tronçon de la grande galerie de l'ouest, à Tudhoe, où le débit par seconde dépasse 15 mi-
Les houillères d'Angleterre sont incontestablement défectueuses à ce second point de vue : il est juste d'ajouter
que ces conditions naturelles des grandes couches plateuses, et les méthodes d'exploitation qui en résultent presque nécessairement, rendent difficile, sous ce rapport, une solution satisfaisante.
tres cubes.
Ces lois de propagation, de même que tous les
APPENDICE.
faits
Circonstances d'une explosion survenue
signalés plus haut, contribuent donc à démontrer l'imper. tance d'un tracé prudent des voies d'aérage. Rendre les divers quartiers de la mine indépendants, fractionner les courants d'air, isoler les circuits et, dans chaque circuit, les voies d'entrée et de retour, afin d'eut. pêcher que les accidents ne dégénèrent en catastrophes; puis, répartir l'air dans chaque région proportionnellement. à ses besoins, combattre les accumulations de mauvais gaz dans les vieux travaux, surveiller l'état de la mine
la houillère de Whitehaven le 25 avril
,
avec vigilance, balayer le grisou en tous ses points de dégagement, afin de diminuer les chances d'explosion et de prévenir 'la coexistence de plusieurs foyers possibles d'inflammation ; enfin, en même temps qu'on fractionne les parcours d'aérage, restreindre autant que possible 1 longueur de chacun d'eux, puisque le trajet de l'air, de chaque chantier au puits, offre à l'explosion une voie de
propagation naturelle où rien ne l'arrêtera
telles
seraient les règles à suivre résultant directement de notre
étude. D'une part, elles nécessitent l'envoi de beaucoq d'air au fond de la mine : sur ce point les houillères anglaises sont dans des conditions satisfaisantes, car le, puits d'entrée d'air y offrent des débits considérables mais d'autre part elles montrent qu'une sage et prudente répartition de cet air est la condition essentielle inséparable de la première, sans laquelle on perd presque tonde profit de la puissance actuelle des moyens de ventilation,
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.'
,
Quelques jours seulement après l'accident de West-Stanley, un autre explosion survint au charbonnage bien connu de Whitehaven (Cumberland), et tua quatre ouvriers dans les circonstances suivantes, qui sont curieuses à rapporter. On sait que cette houillère, située au bord de la mer, exploite les trois couches principales de Bannoch-Band (146 mètres de profondeur et 2 .n,44 de puissance), MainBand (183 mètres et 5m,2o) et Six-Quarter (256 mètres et 2"',29) ; l'accident eut lieu dans la couche Main-Band, qui est desservie par le puits Henry pour l'extraction et par le puits William pour le retour d'air, ventilée au moyen d'un Guibal de no-,973 de diamètre et 5,648 de largeur, et dont les travaux, étendus jusqu'à plus de 5 kilomètres des puits, couvrent une superficie, principalement sousmarine, d'environ 1.200 hectares. La partie de la mine où l'explosion eut lieu, située à l'extrémité ouest du quartier Forster, est éloignée d'un peu plus de 4 kilomètres du puits Henry en suivant les voies d'entrée d'air. Les travaux de Forster ont pour limite occidentale une faille, qui abaisse les strates vers l'ouest de 29m,26. On avait établi, pour rejoindre le niveau de la couche au delà de ce rejet et ouvrir vers l'ouest un champ d'exploitation appelé quartier de la Comtesse, un travers-bancs descendant à la pente de 1/6,