Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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MATÉRIEL DES CHEMINS DE FER DE LA CORSE.
RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
Il en résulte que pour les chemins. à voie de u mètre munis du matériel rigide ordinaire, les courbes de ion, 200, 3oo et Lia° mètres peuvent être considérées comme équivalentes à des déclivités fictives de 4, 5, 2 et u millim., et que par suite les déclivités maxima doivent être diminuées d'autant, lorsqu'elles coïncideront avec les courbes indiquées ci-dessus. On peut admettre que les courbes qui ont 5oo mètres de rayon n'ont plus d'influence sérieuse au point de vue de la résistance et équivalent à un alignement droit.
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Cette question sera examinée dans la partie du rapport plus spécialement relative à la constitution du matériel roulant. Jeu de la voie.
Surécartement de la voie dans les courbes. Afin de faciliter le passage dans les courbes, on élargit la voie de 1 à 2 centimètres dans les chemins à voie normale. Il est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de déterminer mathématiquement la valeur de ce surécartement et l'expérience semble être la meilleure des règles.
Sur le chemin de Hermes à Beaumont, la largeur de L'expérience des chemins de fer a Rayons des courbes. voie étroite, en général, a démontré que l'on pouvait descendre jusqu'à io o mètres et même jusqu'à 75 et fio mètres le rayon des courbes ; mais elle a démontré aussi que, au point de vue de la vitesse à donner aux trains, au point de vue de la résistance de la traction, et enfin au point de vue
de l'entretien de la voie et du matériel roulant, il y avait un intêrêt considérable à n'accepter ces minima que dans le cas où il est absolument impossible ou extrêmement cat eux de faire autrement. Il est .très important d'augmenter le rayon des courbes aux dépens même de la déclivité, et il est bien préférable de substituer une rampe de 20 millim. en ligne droite ou en courbe de 5oo mètres, à une rampe de 16 millim, en courbe de 100 mètres qui, au point de vue théorique, est à peu près équivalente. La Commission recommande donc tout particulièrement de faire les efforts les plus sérieux pour n'accepter qu'exceptionnellement les courbes de 100 mètres, elle croit désirable qu'en voie courante, le rayon minimum varie entre
15o et mieux entre 200 et 3oo mètres, et enfin
elle
insiste sur la nécessité de préférer, de deux déclivités en courbe fictivement équivalentes, celle qui a le plus grand rayon et la plus forte déclivité.
mètre laisse, eu égard aux dimensions des bourrelets et aux cotes de calage admises pour le matériel roulant, machines et wagons, un jeu latéral qui, grâce à la conicité, permet à deux roues neuves, ayant om,7o de diamètre et montées sur un même essieu, de parcourir sans glissement les deux files de rails d'une voie courbe ayant 5oo mètres de rayon. Lorsque les courbes ont un rayon égal ou inférieur à 45o mètres, le jeu normal de la voie n'est plus suffisant à cause de l'obliquité des roues et du diamètre plus grand de certaines roues qui tendent à faire porter les boudins contre les champignons des rails. Après une série de tâtonnements, on a adopté les chiffres suivant LARGEUR
de la voie.
Courbes de 100 à 150 mètres de rayon . de 150 à 3oo . de 3oo à 45o .
de 500 et au delà
.
. .
1,02 faible. i,o15
.
1,01
.
i,00 largeur normale.
Toutefois, la largeur de 1 mètre a été maintenue dans les courbes qui existent entre les changements et les croisements. Avec les dimensions qui seront proposées pour la largeur d'écartement des bandages du matériel roulant, ces surécartements ne présentent aucun danger. Dans ces conditions, la Commission croit devoir recom-