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FORMULES ANALYTIQUES

laboré par leurs éléments aux doubles décompositions qui ont eu [pour effet de précipiter ces substances. Les autres sont d'un ordre purement géométrique, et c'est à ces dernières que se rapporte le présent travail. Ces lois concernent la disposition relative de la stratification du terrain et des fractures qui l'ont affecté. Dans les variations d'allure de ces dernières, il y a lieu de distinguer leur direction, leur inclinaison et l'orientation de leur intersection par le plan des strates. Ces trois éléments ont donné lieu aux énoncés suivants : 10 En ce qui concerne les variations qu'éprouve la direction du filon, quand on le suit par une galerie d'allongement, M. l'ingénieur en chef des mines Moissenet a formulé, dans son remarquable ouvrage sur les parties riches des filons (*), une loi importante qu'il a dégagée avec beaucoup de sagacité de l'obscurité des nombreuses observations faites dans le Cornwall. Il l'énonce ainsi : Les parties riches sont souvent orientées selon la direction du système

stratigraphique auquel se rapporte la fracture initiale du filon dans la région soumise à l'observation. 2° En ce qui concerne les variations de l'inclinaison, l'on

peut dire que, la plupart du temps, les parties les plus raides sont les plus riches. Cet énoncé est d'ordinaire attri-

bué à Richard Thomas qui l'a donné, en 1819, dans son mémoire sur le district minier qui s'étend de Chacewater à Camborne (**). Mais le fait était bien connu des anciens mi-

neurs français, car Hellot l'a consigné, en 1756, dans sa description de l'exploitation des mines de Baigorri en Basse. Navarre (***). On y lit en effet : « Depuis deux ans le filon

(*) Paris, Dunod, 1874, p. 26.

(") Moissenet, Parties riches des filons, p. 15. Henwood, Annales des mines, 70 sér., t. II, p. 180. ("*) Got et, Anciens minéralogistes du royaume de France, 1779, t. I, p. 216.

RELATIVES AUX LOIS DE LA RICHESSE DES FILONS.

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de cette mine d'argent continuant d'être presque hori« zontal, devient pauvre. C'est, comme on le sait, un « défaut commun à tous les filons qui s'éloignent trop de « la perpendiculaire. » En 1773, le même fait était pourtant encore catégoriquement contesté en Allemagne par ti

Délius (5).

3° En ce qui concerne l'orientation de l'intersection du filon par les couches encaissantes, Richard Tregaskis a remarqué le premier, en 1836, que les zones métallifères plongent souvent dans le même sens que le terrain (**). Les causes qui ont fait onduler le plan du filon, en imprimant des variations à sa direction et à son inclinaison, résident essentiellement dans la plus ou moins grande facilité qu'a rencontrée la propagation de la cassure, à Iravars les divers bancs qui composent la stratification. La dureté, plus accusée chez quelques-uns d'entre eux, tend à rapprocher le plan de séparation de celui de moindre résistance, qui est naturellement le plan de plus courte traversée de ce lit, c'est-à-dire le plan normal. Si, dans d'autres couches, la ténacité est moins prononcée, l'orien-

tation de la rupture obéit plus complètement aux efforts généraux qui tendent à briser l'écorce terrestre. De là une seconde influence des roches encaissantes, relative, non plus comme ci-dessus à leurs affinités chimiques, mais à leurs qualités physiques. A cet égard, on peut formuler cet important énoncé : Les parties riches sont ordinairement

encaissées par lé terrain de dureté moyenne (***). Ces (*) Traité sur la science de l'exploitation des mines par théorie et pratique, traduction de Schreiber; Paris, 1778, page 49. (**) Moissenet, Parties riches des filons, p. 17. R. W. Fox, On minerai veins, 1856, p. 95. W. J. Henwood, Metalliferous deposits of Cornwall and Devon, 1845, p. 195. Warington Smith, On the mining district of Careliganshire (Mémoires du geological Survey, t. Il, p. 667). ("e) Moissenet, Parties riches des filons, p. 16. Henwood, Annales des mines,

7' sér., t. Il, p. 171.