Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE FUVEAU
la formation de Fuveau elle-même, d'après les travaux du savant géologue qui s'en est le plus occupé et d'insister sur les caractères qui spécialisent cet ensemble au point de vue du régime des eaux. g
CHAPITRE ler.
ET SUR UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
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tres et des poudingues à éléments variés. Ces couches des Milles sont ce que l'on connaît de plus récent clans la vallée de l'Arc ; elles occupent précisément cette lacune de quelques kilomètres dont je parlais plus haut dans la ceinture secondaire qui limite au nord le bassin de Fuveau, et qu'on peut appeler le détroit d'Aix ou des Milles. Elles marquent le début d'une période de sédimentation qui diffère d'une manière bien tranchée de la période antérieure : en effet
Aperçu sur la classification géologique du bassin
les couches qui en forment la base reposent en stratification discordante et transgressive sur les assises anté-
Quand on jette un coup d'il sur une carte géologique générale, comprenant le département des Bouches-du-
rieures jurassiques, néocomiennes ou fuvéliennes, et elles ont rempli un grand lac au nord de la chaîne de La Fare, entre celle-ci et la chaîne du Luberon (Vaucluse). La formation dite des lignites de Fuveau est comprise dans ce vaste ensemble.
S
er.
de Fuveau..
Rhône à une assez grande échelle, la carte de M. Matheron, par exemple, qui dès 1843 avait parfaitement délimité les masses sous des appellations qui ont pu changer sans nuire
à l'exactitude matérielle des limites tracées, on voit se diriger de l'est à l'ouest la vallée de l'Arc. Elle est limitée de tous côtés, sauf à l'ouest où l'étang de Berre termine son thalweg, par des hauteurs formées, à l'exception d'une lacune de quelques kilomètres dont je reparlerai, par des terrains secondaires marins bien caractérisés qui se profilent en hauteurs plus ou moins abruptes sous les noms de chaînes de la Fare et de Sainte-Victoire au nord, mont Olympe à l'est, et chaîne de l'Étoile au sud (Pl. II, fig. 1). Ce; vaste golfe est rempli par un ensemble d'une épaisseur énorme de dépôts, les uns marins, les autres saumâtres ou d'eau douce ; partant chronologiquement du- calcaire à hippurites ( étage Provencien de Coquand ) , largement développé à l'auberge de la Pomme, ces dépôts s'élèvent dans la série géologique par des stratifications d'une parfaite concordance jusqu'à des couches constituant le fond de la vallée de l'Arc, aux environs des Milles, et qui sont formées principalement par des argiles et marnes rougeâ-
Avant de l'examiner au point de vue spécial de cette étude, je donnerai sous forme succincte quelques détails sur les travaux auxquels a donné lieu sa place dans la série géologique.
Les auteurs de la carte géologique de France avaient, comme on le sait, rangé toute cette masse de dépôts dans le miocène, mais cette opinion n'avait pas tardé à être battue en brèche par les géologues provençaux, et depuis longtemps
elle était considérée comme insoutenable. M. Matheron l'avait dès l'abord condamnée. M. de Villeneuve (*) déclarait qu'on doit considérer le terrain à lignite de Fuveau comme antérieur à l'argile plastique de Paris, et l'on synchronisait au cours de paléontologie de l'École des mines en 1855, les lignites de Fuveau avec les sables de Bracheux et les calcaires de Rilly. Mais c'était encore les rajeunir et
il est incontestable maintenant qu'une partie de ce grand
(*)
Description géologique et minéralogique du Var,
page 197.
1856,