Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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ÉTUDES SUR LE BASSE:\> DE FUYEAU
ET SUR UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
dillements dont les bancs sont souvent sillonnés. Il résulte de là que ce qui tombe d'eaux zénithales sur les affleurements chemine à l'intérieur rapidement. La seconde et la principale est la présence des cassures, qui sous les noms locaux de partens ou de moulières, ou sous le nom classique de failles, augmente dans une proportion considérable la faculté de conductibilité des eaux.
des dislocations ont pu et dû prendre naissance, par suite de la forme même de ce golfe, aux parois tourmentées, tandis que dans la vaste étendue qu'occupent au nord de Regagnas la Grande Concession et les concessions de Trets
Un parten est une simple cassure plus ou moins serrée sans dénivellation ou avec une dénivellation insignifiante.
Cela est fréquemment une moulière réduite à sa plus simple ,expression. Les t'ailles remplissent tantôt l'office de barrages, tantôt
celui de conduites d'eau. Cela dépend entre autres choses de l'épaisseur et de la compacité de leur remplissage. Sur la carte Pl. I, qui représente l'assemblage des concessions exploitées dans le bassin, j'ai figuré sept accidents. Les trois marqués F, F', F" ont produit des dénivellations énormes et dans des directions divergentes. Ce sont des failles ouvertes plus ou moins, et redoutables par conséquent au point de vue des eaux ; les autres ont produit des dénivellations de plusieurs mètres, pouvant aller jusqu'à 2 5 mètres, et sont à peu près parallèles entre elles, sauf la dernière qui les coupe d'équerre. Les deux
premières f et f ont un rôle capital au point de vue des eaux. Ce sont des failles barrages à l'abri desquelles les concessions de Saint-Savournin (nord et sud) jonissent
et de l'Arc, les couches soulevées sur le dos en arc de cercle
du promontoire par un mouvement simple, ont conservé une direction à peu près rectiligne de l'est à l'ouest, en se
moulant largement sur l'éperon secondaire. Le sud du bassin peut être dit la région des failles. En revanche le nord. à partir de la faille Jean-Louis (f) et jusqu'à `frets, constitue la région des moulières. Une moulière est une cassure sans dénivellation du plan des couches, dont le plan est vertical et qui s'est produite dans les roches du terrain à lignite. Elles se reconnaissent à la surface du sol à des indices auxquels les mineurs ne se trompent pas. Sur leur passage toute régularité dans la stratification disparaît ; les bancs sont cassés en blocs souvent très gros, et des traces d'effondrement quelquefois bien marqués les accompagnent. Lorsqu'on chemine par une galerie de niveau dans une couche de charbon et qu'on approche d'une moulière, on s'en aperçoit en voyant le
charbon devenir terne et friable au lieu de dur et compact ; les roches 'encaissantes elles-mêmes se modifient d'aspect; elles sont humides, poreuses, leur cassure n'est pas vive, l'argile abonde et la couche tend à s'amincir, touten se déprimant ; il arrive que l'on rencontre des vides,
d'une sécurité relative, quant aux venues d'eau, lesquelles
parfois de véritables grottes plus ou moins remplies de
ont leur origine au nord et à l'est. On doit remarquer que toutes les failles sont situées dans la partie sud du bassin, c'est-à-dire à l'intérieur ou au voisinage d'une sorte de golfe profond, déterminé par le surgissement du promontoire secondaire de Regagnas, sorte d'éperon détaché de la chaîne du mont Olympe. On comprend très bien que dans la partie du bassin à lignite située à l'intérieur ou au voisinage du golfe en question,
de sel sont connus.« de tous les mineurs de Fuveau. En pleine moulière le charbon est remplacé par une boue noirâtre impropre à tout usage, laquelle indique
matières de transport ; ces grottes sont tantôt vides, tantôt pleines; enfin soit sur leurs parois soit dans les fentes des roches avoisinantes, du calcaire spathique déposé par les eaux saturées de carbonate de chaux. indique la production du phénomène inverse de la dissolution. Ces partens