Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE FUVEAU
ET SUR UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
Il en est un autre également remarquable que je crois pouvoir rattacher au même ordre d'idées. J'ai dit plus haut
après débute la région des moulières par celle de la Du-
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breuil
que le bassin pouvait se partager en deux régions distinctes :
celle des failles, au sud, et celle des moulières, au nord. Qu'il n'y ait pas de faille dans toute la partie du bassin qui s'appuie avec une direction est-ouest sur le revers de l'éperon de Regagnas, cela peut s'expliquer par le mouvement très lent de soulèvement de ce promontoire, lenteur
qu'atteste d'autre part, de la manière la plus nette, transformation des eaux devenues progressivement douces de salées qu'elles ont été au début ; mais pourquoi pas de moulières dans la région de Peypin et de Saint-Savournin ? Ce ne sont cependant pas les joints qui manquent. 11 n'y a pas de région plus fissurée, à tel point que cette fissura-
tion et les très nombreux petits ou grands travers-bancs qu'elle entraînait dans la galerie de roulage étaient la seule cause pour laquelle, pendant de longues années, les ex-
CHAPITRE H. HISTORIQUE DE L'ÉPUISEMENT.
De l'ensemble des considérations précédentes, il résulte que le seul système pouvant assurer l'assèchement des travaux souterrains du bassin de Fuveau, c est celui des ga-
leries d'écoulement. Cette conviction qui aujourd'hui ne compterait pas, je pense, un seul récalcitrant, ne s'est pas établie sans contestation; maintenant qu'on peut la soute (*) Pendant l'impression du présent travail a paru, dans la livraison de 1883 de ce recueil, une note de M. l'ingénieur
ploitants, par une économie bien mal entendue, se sont refusés à introduire les chevaux dans la mine pourle roulage intérieur, bien qu'il comportât des galeries de 1.200
Lodin, sur certains combustibles de l'Istrie et de la Dalmatie, dont la situation géologique et les caractères offrent avec ceux du bas-
à 1.5oo mètres. Les calcaires sont d'ailleurs les mêmes que sur le revers de Fuveau et de Trets. La raison de cette absence de moulières me paraît être que la région exclusivement failieuse n'est pas dans le bassin de l'Arc, mais bien dans celui de l'Huveaune ou plus rigoureusement dans celui du Merlançon, son affluent. Ce petit cours d'eau, dont le bassin de réception est. insigni-
vallée de Carpano, donnée à la page 217, on nous voyons.se succé-
fiant, ne saurait donner lieu à une nappe souterraine importante et l'on ne peut trouver là les grandes et brusques dénivellations dépendant, dans la vallée de l'Arc, des phénomènes que j'ai examinés plus haut. Cette explication pa-
raîtra, je l'espère, très frappante en superposant un plan des travaux au plan de surface. La faille Jean-Louis f qui dessine le col séparant les vallées de l'Huveaune' et de l'Arc termine
la région des failles et immédiatement
sin de Fuveau des points de contact fort intéressants. Ainsi l'on peut y signaler d'abord l'analogie de position dans la série géologigue générale. Il est manifeste que l'étage liburnien de M. G. Stache représente tout ou partie de la série beaucoup plus complète que l'on trouve en Provence. La coupe transversale dé la
der de haut en bas la série : terrain nummulitique, calcaires à, Chara, couches de Cosina avec veines de lignite, puis enfin, niveau des lignites exploités, le tout reposant sur les bancs à hil*purites, offre avec la coupe détaillée donnée à la page 16 de la présente étude des rapports de similitude très marqués, aussi mar-
qués qu'on a le droit de l'espérer en comparant deux séries très éloignées comme position géographique, et l'une complète, l'autre atrophiée.
Nous y retrouvons également (pages 219 et suivantes) et d'une manière frappante les moulières de Fuveau, dans les entonnoirs du Karst, judicieusement attribués aux mêmes causes. Tout y est : la fracture préexistante et finissant en pointe, la corrosion et,Paltération chimique postérieure, les affleurements à l'aspect-chaotique et déprimé, les dépôts subséquents de calcaire spathique dans les fentes, et enfin ce limon rouge ou jaune (terra rossa) ,qui