Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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ÉTUDES SUR. LE BASSIN DE FUVEAU
machine :importante. L'expérience n'a pas encore :appris fabsoluenécessité des ouvrages d'asséchement naturel. On place alors '(184o) la machine dite du Rocher-Bleu, commandée pour élever 5 mètres cubes par minute d'une profondeur de 128unètres, en ne donnant pas plus de io coups par minutes avec une pression de 5 atmosphères. On espère ainsi, même dans les hivers pluvieux, « maintenir constamment les travaux à sec ». (Voyez Mémoire de M. Diday, Annales des mines, )842, page 5). Il est toutefois curieux de constater que dès ce moment il semble que l'on n'était .pas sans concevoir quelques doutes sur l'efficacité du-moyen; ,on manque de décision et de courage, plutôt que de :perspicacité ; on lit, en effet (page 4 du mémoire précité) : « -Une galerie destinée à assécher l'exploitation que l'on allait entreprendre, à un niveau plus bas que celui des anciens travaux, aurait eu d'ailleurs une trop grande longueur .pour que l'on put songer à l'exécuter. » C'est la longueur qui effraie, sans quoi on n'hésiterait pas. Deux années s'écoulent et la preuve est faite : l'excellente machine du Rocher-Bleu, qui avait parfaitement réalisé les
effets qu'on attendait d'elle, qui, transportée au puits Saintjoseph, rend encore à l'heure qu'il est (1885) des services signalés, la machine du Rocher-Bleu est impuissante
et l'on entreprend, en juillet 1842, la grande galerie de Fuveau ou du Rocher-Bleu, à la cote
2 3o, 1 2 o.
C'était, pour l'époque surtout, un travail exceptionnel, et le fait de l'avoir conçu et décidé deux ans seulement après
le placement de la machine d'épuisement qui était déjà une grosse affaire, le fait surtout de l'avoir mené à bien, fait.certaineinent grand honneur à la compagnie Michel, Imam' .et à son personnel dirigeant. La galerie, poussée avec mue activité irrégulière, suspendue même pendant quelque temps, arriva enfin, en février 181i8, à rejoindre le puits /.1* 15 ou du Rocher-Bleu, après avoir coûté
ET SUR UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
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745.500 francs, dont les environ afférents aux puits et lunettes, c'est-à-dire à l'épuisement! Le fonds du puits n° 15 étant à la cote 216 et la galerie d'écoulement arrivant à le rejoindre à la cote 2 3 2 , on était pour le moment dans d'excellentes conditions. Sous la protection des trois galeries d'exhaure et de la grande machine additionnée d'une plus faible placée au puits Castellane, et .qui ;provenait des travaux alors terminés du canal de Marseille, le bassin voit son extraction augmenter non sans à coups, et l'on arrive ainsi à la suite d'une nouvelle période ,à l'année 1856. La situation à ce moment était la suivante : on acceptait sous le coup de l'expérience l'insuffisance des machines à un moment donné, mais pendant les longues sécheresses de la Provence, on portait avec activité l'exploitation en aval des galeries d'écoulement ou de roulage, le plus bas possible dans les pendis; tous ces vides formaient peu à peu de vastes réservoirs qu'on abandonnait aux eaux lors des crues pour remonter l'extraction dans les étages supérieurs ; on faisait plus : on employait sur une vaste échelle le :système des barrages pour s'affranchir dans une certaine mesure des venues d'eaux ; ce système, qui n'a en somme rien de spécial aux Bouches-du-Rhône, mérite cependant une mention, parce qu'il y a été longtemps le seul moyen et très généralisé par lequel on parvenait à atténuer, dans une mesure parfois complète, l'effet désastreux des subits relèvements du plan d'eau. Lorsqu'on voulait se ménager des chantiers en arrière des moulières percées pendant la saison sèche, mais qui menaçaient d'inonder les parties moins fissurées et plus rapprochées de l'orifice de sortie, l'époquedes pluies, on faisait en avant des parties redoutées:,uni. barrage dans la voie de roulage enraciné autant que possible dans un travers-banc de faille bien solide. :Ces
- barrages, munis d'une porte en forte tôle et d'orifices dars
cette porte, le tout s'ouvrant d'aval - en amont, étaient de