Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE FUVEAU
sont de nerfs impossibles à enlever à cause de leur multiplicité et qu'on nomme les croûtes ou restoubles. Au commencement de ce paragraphe j'ai dit que, ausein du même groupe fuvélien, sur le versant de La Fare, les couches de lignite pouvaient encore s'assimiler à celles de la région centrale. Cela résulte de l'exposé suivant.
Un sondage fait en 1830 à La Fare a donné la coupe verticale Pl. V, fig. 4, dont les fig. 5 à 8 donnent le détail pour les bancs de charbon traversés. 11 est impossible de méconnaître dans les couches P, Q, 11 et S la succession connue du Gros-Rocher à la Grande-Mine. J'ai relevé moi-même, en 1877, dans des vieux travaux de la concession de Cou doux, la succession représentée par la fig. 9 et les détails des fig. 10 à 12. Or il est également
facile de reconnaître à première vue, pour ainsi dire, les assimilations suivantes, et si l'on peut s'étonner d'une chose, c'est de pouvoir les affirmer d'une façon aussi probable lorsque l'on observe qu'il n'y a pas moins de 28 kilomètres à vol d'oiseau entre le point le plus rapproché des régions exploitées et La Fare.
4'j L'importance de cette déduction m'a semblé justifier le ET SUE UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
développement que j'ai cru devoir donner à ces détails un peu en dehors de l'objet essentiel de ce travail. Reprenons maintenant l'examen de l'allure des couches dans la partie exploitée du bassin. C'est dans la région sud de cette partie que se trouvent les deux grandes failles F et F' seulement mentionnées au s 2 du chapitre 1", et sur lesquelles je reviens maintenant. La faille de Garoute ou de Doria (F), qui passe à la maison dite de Garoute (Pl. I), suit le chemin conduisant au château de Valdonne et va finir au promontoire de la Pomme après avoir passé auprès du pont qui précède la gare de Valdonne, met l'affleurement de la grande mine en opposi-
tion avec les argiles voisines des grès de la Bégude et accuse ainsi une dénivellation de 55o mètres environ en verticale. Tout ce qui est à l'est de cette faille porte le nom de quartier de la Baume-des-Marrons. La faille F' termine à son tour ce quartier et redescen-
dant encore les couches dans le bassin secondaire de la Bouilladisse de 200 mètres environ, amène la grande mine dans la région de la concession d'Auriol où elle a été exploi-
RÉGION EXPLOITÉE.
Gros-Rocher.. . Quatre Pans
CONCESSION
DE L4 PARE.
D
.
Mauvaise-Mine.. . Grande-Mine.
.
CONCESSION DE COUDOUX.
Q
R
(?)
OBSERVATIONt.
Les filets C représentent ou la mine de l'Eau ou les filets placés parfois entre elle et Gros-Rocher.
Cette correspondance me paraît avoir une importance considérable : elle implique, suivant moi, la continuité des couches exploitables dans toute l'étendue du bassin de Fuveau, et démontre que les exploitants, en quelque point de la vallée qu'il leur conviendra de foncer un puitnd'exploitation, seront sûrs de rencontrer non pas seulement le groupe fuvélien mais les couches exploitables. La puissance
productive du bassin n'aura donc pour limite que la profondeur des puits.
tée par le puits du Soleil, et où elle vient se serrer et expirer au hameau des Boyers. Enfin, une troisième grande faille (F"), plus importante encore que les deux précédentes et beaucoup moins simple dans ses effets, constitue
un trait tout à fait essentiel du bassin, c'est la faille de la Diote, du nom du hameau près duquel elle commence, pour s'étendre vers l'ouest jusqu'au delà du méridien de Gardanne; elle relève les couches inférieures du bassin de manière que tout l'étage fuvélien (Grande-Mine et ses satellites), réapparaît au sud de l'accident, alors qu'au nord il
est à des profondeurs considérables. La direction, de ce grande accident est E. 120 à 15° S. à 0. 120 à 15° N. Son amplitude varie de 600 à 720 mètres de hauteur verticale,
selon les points où on le considère (65o mètres près de