Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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STATISTIQUE DES
A. - MINES DE HOUILLE. 1. - BASSIN DE SAINT-ETIENNE
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NO 11 B R E
DATE de
LIEU de
l'accident.
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Octobre
de
Villars.
dont plus de la moitié asphyxiés.
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GROUPE DE LA LOIRE.
i. - Département de la Loire. de Villars (suite).
CAUSES DE L'ACCIDENT
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Causes directes
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77
ACCIDENTS DE GRISOU.
76
97.665
11
Indications générales.
Aérage général Imprudence di Lampe insuffisant et mal de sûreté l'une des vieil dontletreillis mes qui, voyant distribué. aurait rougi rougir le treillis
et qui aurait de sa lampe de sil été jetée reté , aurait jeté à terre, celle-ci à terre.
L'aérage se faisait naturellement. L'air descendait par la fendue,
parcourait la galerie inférieure, revenait par la galerie supérieure et se rendait au puits d'un quartier voisin (puits Beaunier). Sa vitesse était relativement faible. Les travaux du fond de la fendue de Villars se composaient, à droite et à gauche de cette fendue, de deux galeries en direction reliées par des descentes. Le grisou se montrait en faible quantité dans quelques ouvrages.
Une explosion de grisou se produisit à l'une des extrémités de la Circonstances de l'accident. galerie supérieure de la fendue de Villars, et se propagea dans les deux galeries jusqu'au delà de la fendue, en déterminant l'éboulement de la galerie supérieure sur une longueur de 65 mètres. SUI: H ouvriers travaillant dans les travaux de fond, 39 périrent, dont plus de la moitié par asphyxie.
Remarques particulières.
L'aérage des travaux du fond de la fendue se faisait dans des
il laissait à désirer pour des travaux sujets à des dégagements do grisou, car la vitesse du courant, en certains points inférieure à 0m d° par seconde, devait être insuffisante pour balayer convenablement le gaz. Avec quelques dispositions propres à assurer une bonne distribution, on aurait pu avoir un aérage bien
conditions passables sous le rapport du volume d'air qui pouvait y circuler ; niais
meilleur, tout en conservant la ventilation naturelle. Deux lampes seulement ont été retrouvées brisées; l'une d'elles, dont le treillis avait perdu sa souplesse, a dû être la cause de l'explosion ; elle appartenait à un boiseur qui devait remplacer quelques cadres brisés; avant do commencer son travail, il a dû, en inspectant le toit dota galerie, faire rougir le treillis dosa lampe et la jeter à terre. Deux autres lampes ont été retrouvées allumées, auprès des cadavres des ouvriers auxquels elles appartenaient et qui avaient péri asphyxiés. Les dépôts do poussière de charbon et de coke trouvés en petite quantité sur les boisages ont montré que' les flammes s'étaient développées sur une grande longueur de galeries. Sur une longueur de 400m les ouvriers avaient été brûlés ; dans les autres parties, d'un développement plus considérable , la mort avait été le résultat de l'asphyxie. Dès que les premiers sauveteurs arrivèrent dans la partie inférieure de la fendue, ils éprouvèrent des
symptômes d'asphyxie, bien que leurs lampes contindssent à brûler. Les gaz irrespirables qui ont produit l'asphyxie étaient donc propres à la combustion. Observations. Cet accident montre l'insuffisance des lampes à simple treillis métallique, employées alors dans le bassin de la Loire. En raison des grandes dimensions du treillis et de la largeur des mailles la flamme peut facilement passer dans les mélanges explosifs, quand les lampes sont agitées dans ces mélanges ou que ceux-ci ont une certaine ;vitesse. Cet accident prouve également que, pour qu'une explosion de grisou prenne de grandes proportions, il n'est pas besoin que le gaz soit en grande abondance ; il suffit qu'en un point déterminé il y en ait assez peurproduire une petite explosion locale capable de mettre le feu aux poussières quila propageront .f.
De la petite quantité do coke déposée sur les boisages, il ne faudrait pas conclure que les poussières
n'aient joué qu'un râle peu important dans l'accident. Il suffit en effet que la combustion de la poussière de houille soit plus complète pour qu'elle laisse moins de traces, et cette combustion plus complète n'en produit que plus d'effets.
Ces effets ne se bornent pas à do simples accidents locaux ; l'inflammation peut être propagée au loin jusqu'à de nouveaux amas de gaz explosifs ou inflammables ; les effets dynamiques résultant de la combustion des poussières s'ajoutent à ceux de la combustion du grisou; les poussières en brûlant produisent des gaz irrespirables qui pepvent être plus dangereux que ceux produits par le ge,